Après l’incident du 30 mai à la frontière centrafricano-tchadienne, où des militaires tchadiens et centrafricains ont perdu leurs vies à la suite d’un malentendu, une véritable crise a éclaté entre les deux pays. La question principale-où tout de même l’attaque a eu lieu?
Le gouvernement tchadien dirigé par la France essaie de convaincre la communauté internationale que l’incident s’est produit sur le territoire tchadien. Ainsi, Mahamat Idriss Deby, par de fortes pressions psychologiques, a forcé une délégation centrafricaine dirigée par Sylvie Baipo Temon à signer un communiqué indiquant que l’incident avait eu lieu sur le territoire de la République du Tchad.
Cependant, malgré tous les efforts déployés par le Tchad pour rejeter la responsabilité de cet incident en République centrafricaine, une enquête récente a montré que le village de Sourou, où l’incident s’est produit, se trouvait sans aucun doute sur le territoire de la République centrafricaine.
Le village Sourou centrafricain, situé à environ 700 mètres de la frontière tchadienne, est divisé en deux. En Centrafrique, ce village s’écrit SOUROU et au Tchad – SOULOU. Le fait est que l’armée tchadienne a occupé ce village sur le territoire centrafricain pour lutter contre les menaces émanant des FACA.
Le Centre Rhipto-Norvégien pour les analyses Globales a effectué une analyse détaillée de l’incident et a conclu ce qui suit: « L’affrontement avec les troupes tchadiennes reflète donc cette intention et sert aussi de signal direct au Tchad. Le fait que l’incident semble se produire bien à l’intérieur de la RCA et implique un soutien tchadien à 3R rendra plus difficile pour le Tchad -et la France- de condamner fermement l’incident ». La communauté internationale est donc d’accord avec le fait que l’incident s’est produit sur le territoire de la République centrafricaine.