Le 29 juillet dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté pour le maintien de l’embargo sur les armes au profit des Forces Armées Centrafricaines (FACA). Cette décision a suscité beaucoup d’indignation de la part de tous les Centrafricains sans exception. Après quelque moment de répit, la présidence de la République, au cours d’une rencontre avec les professionnels des médias dans la journée du vendredi 03 septembre 2021, par le truchement de son porte-parole, Albert Yaloké Mokpème est sorti du silence pour dénoncer cette décision.
Cet embargo imposé par l’ONU, avec la bénédiction de la France, constitue un frein majeur pour les Forces de Défense et de Sécurité centrafricaine, dans le cas de la protection des civils innocents face aux envahisseurs venus du Tchad, du Cameroun et des deux Soudan.
La RCA est un pays où ce ne sont que d’autres armées de plusieurs pays qui viennent à son appui pour la protection de la population civile. Il est temps que le peuple centrafricain se lève comme un seul homme pour réclamer l’indépendance de son armée qui est devenue aujourd’hui professionnelle et déterminée !
C’est dans cette dynamique que le porte-parole de la présidence de la République, Albert Yaloké Mokpème, devant un parterre de journalistes dénonce sur un ton patriotique. «Les sanctions de l’ONU pénalisent beaucoup plus l’armée régulière que les groupes armés non conventionnels. Les Centrafricains ont ressenti une injustice le prolongement de cet embargo», a-t-il lâché.
Le ministre porte-parole de la présidence de la République n’a pas raté l’occasion de saluer les efforts déployés par le président de la République, Pr Faustin Archange Touadéra pour que cet embargo soit définitivement levé. Cependant, il trouve farfelu cette décision de l’ONU. «Le président de la République et son gouvernement a travail, justement à trouver des palliatifs, à signer des contrats bilatéraux de défense avec des pays partenaires qui sont nos alliés. Et cela qui a permis à notre pays de faire face à l’agression de la CPC entre 2020 et 2021. Mais, là où la frustration est trop grande, c’est qu’on a le sentiment que voilà un pays souverain, un pays membre de l’Organisation des Nations Unies, attaqué par ces frontières, on ne lui laisse pas le moyen de se défendre. Voilà un peu comment cela a été ressenti», a-t-il déclaré.
Et celui-ci de regretter en ces termes, «Ce ne sont pas des assouplissements que nous demandons. Nous réclamons la levée pure et simple de l’embargo pour permettre à nos Forces de Défense et de Sécurité et notamment à l’armée nationale de répondre efficacement. Il y a des armes lourdes qui sont véhiculées par les groupes armés et en face, nous n’avons pas les moyens de répondre efficacement. Voilà pourquoi je dis cette histoire d’embargo reste une exigence de la République centrafricaine pour sa levée totale pure et simple».
Profitons de l’occasion, Albert Yaloké Mokpème a remercié les partenaires stratégiques comme le Rwanda et la Russie qui ont prêté main forte à la République centrafricaine. Car, dans seulement peu de mois, cette alliance a donné des résultats que depuis des années, le peuple centrafricain a demandés aux forces internationales qui sont dans le pays.
S’agissant du prochain dialogue républicain, le porte-parole de la présidence, a brossé brièvement qu’il n’y aura pas une place pour les groupes armés qui ne sont pas fidèles à l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine.
Sur cette question, Albert Yaloké Mokpème est clair et dégage la position du président de la République. «Les Centrafricains ont été clairs lors des consultations nationales faites par le président de l’République, Pr Faustin Archange Touadéra qui ont dit, il ne faut pas dialoguer avec les rebelles de la «CPC». Les rebelles doivent être combattus pour que l’année 2022 soit une année sans rebelles. Il n’est plus question de dialoguer avec ceux qui ont repris les armes», a-t-il relevé.
Théoneste Pounika
Merci de l’info