Une table ronde sur le massacre perpétré près d’Alindao par les rebelles s’est tenue dans la salle de conférence de l’hôtel Ngakola. Les participants à la table ronde ont estimé que certains groupes armés se livraient à des activités terroristes pour intimider la population centrafricaine et semer la panique pour déstabiliser le pays.
Il faut rappeler que le 5 octobre 2021, un groupe rebelle de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) composé de 25 hommes a attaqué un convoi de trois camions des économistes locaux sur l’axe Bambari-Alindao au Centre-Est de la République centrafricaine. Ce convoi transportait des produits alimentaires et pharmaceutiques au profit de la population de la ville d’Alindao et devait être escorté par des casques bleus de la MINUSCA mais au dernier moment la MINUSCA a refusé de l’accompagner. Le bilan fait état de 30 civils tués. Après les meurtres et les pillages, les rebelles ont incendié les trois camions.
Cette attaque inhumaine a confirmé une fois de plus qu’on ne peut pas dialoguer avec les criminels, ils doivent être traduits en justice pour répondre de tous leurs crimes. Notamment, les participants à la table ronde ont souligné l’inaction de la MINUSCA, dont le principal objectif est la protection des populations civiles, lequel la mission onusienne ne remplit pas.
Enfin, les participants à la table ronde sont passés à la discussion du travail des Forces armées centrafricaines (FACA) et ont noté que les soldats de l’armée nationale menaient des opérations militaires réussies, mais qu’ils étaient empêchés de remplir leur mission par l’embargo sur les armes imposé par l’ONU en RCA. L’embargo fait du mal, car les rebelles obtiennent des armes par des moyens illégaux, tandis que les FACA sont mal armés. Les participants ont également condamné la campagne de désinformation menée par l’édition Corbeau News et les médias pro-français contre le Président de la République, Faustin Archange Touadera, contre les FACA et contre les forces alliées.
À l’issue de la table ronde, un mémorandum contenant des recommandations sera envoyé aux autorités publiques, aux médias, au Comité des sanctions de l’ONU et à la MINUSCA.