La troisième phase du désarmement des ex-combattants à Bria a duré 10 jours et s’est achevée le 14 octobre 2021, avec des résultats satisfaisants de plusieurs centaines d’armes de combat ainsi que de milliers de munitions. Depuis le 4 octobre 2021, environ 332 ex-combattants des groupes armés FPRC, UPC, MPC et Anti-balaka ont volontairement déposé leurs armes.
Selon commandant Guy-Silvère Ngoni, chef de mission DDR, on a réussi de démobiliser plus que ce qui était prévu: « Tout ce qui a été planifié en terme d’organisation a été respecté. Nous avons pu désarmer et démobiliser 332 ex-combattants. Ce nombre dépasse largement ce qui a été prévu. Pour toute l’opération, nous avons collecté 272 armes de guerre tous modèles, 7.000 munitions, 30 roquettes et 40 grenades ».
Les groupes armés se sont également déclarés satisfaits du processus de désarmement. « Nous sommes satisfaits après ces opérations de désarmement. D’aucuns pensent qu’on a eu peur. Mais ce n’est pas la peur qui nous a poussé. C’est par notre propre volonté qu’on a décidé de faire la paix. Raison pour laquelle, je demande au gouvernement de fournir des badges à ceux qui n’ont pas des armes. De chercher à les encadrer comme tant d’autres » a dit Abdramane Troukach, coordonnateur du FPRC à Bria.
D’autres groupes armés demandent au gouvernement de tenir compte de tous les ex-combattants sans distinction. « Nous les Anti-balaka, on a combattu avec les armes artisanales. C’est grâce à ces outils qu’on a reçu les armes conventionnelles. Mais l’accord de Khartoum ne prévoit que le désarmement de ceux qui ont des armes conventionnelles. Nous demandons au gouvernement de négocier avec les partenaires afin de prendre en compte ceux qui détiennent des armes locales » a indiqué Achille Daniel, porte-parole des Anti-balaka.
Cette troisième et dernière étape du désarmement à Bria a donc été couronnée de succès. Il convient de rappeler que le processus de DDRR a été lancé par le Président de la République, Faustin Archange Touadera, fin décembre 2018.