L’Union Européenne (UE), considérée comme partenaire privilégié de la République centrafricaine en cette période de crise, entrerait malheureusement dans la danse, en soutenant le projet machiavélique de déstabilisation des institutions du pays en cours mis en place par l’ancienne puissance coloniale qu’est la France, avec la bénédiction de l’ONU. Dans un rapport mensonger, le parlement européen invite tous les Etats, en particulier la République centrafricaine à rompre leurs liens avec le groupe «Wagner». L’Union Européenne coopère réellement avec les autorités centrafricaines ou mène une politique de déstabilisation ? Rien n’est moins sûr. Suivez mon regard !
Dans ce document intitulé «Résolution du parlement européen du 25 novembre 2021 sur les violations des droits de l’Homme commises par des entreprises militaires et de sécurité privées, en particulier le groupe «Wagner» 2021/2982 (RSP)», l’Union Européenne a pointé un doigt accusateur le travail remarquable des instructeurs Russes en Centrafricaine. Dans le cas contraire, le l’Union Européenne a menacé que si les autorités centrafricaines ne réduisent pas la capacité des instructeurs Russes dans le pays, la mission, à travers EUAM (encore en opération) risquerait fort de plier bagage.
Mais une chose est de relever que rien de nouveau ne figure dans ce document que les députés européens ont qualifié de «rapport». On peut lire les mêmes «feuilles de choux», des rapports erronés, et non-sens des faux experts de l’ONU et ceux des ONG internationales à la solde des Etats-Unis et de la France (The Sentry).
Revenons dans le passé pour comprendre la présence des instructeurs Russes en Centrafrique.
Au fort de la crise, dès son accession à la magistrature suprême de l’Etat, le président centrafricain, Pr Faustin Archange Touadéra a sollicité la mobilisation de tous les partenaires d’agir pour un retour définitif de la paix, et surtout la protection des populations civiles sous la coupe réglée des groupes armés. C’est ainsi que Faustin Archange Touadéra était parti consulter son homologue français, François Hollande à l’époque. Lui à son tour a conseillé le président centrafricain d’aller vers la Russie pour rencontrer le président Russe, Vladimir Poutine.
Puis, un accord de défense a été signé entre les deux (2) Etats (RCA-Russie), le mardi 21 août 2018, à travers les ministres de la Défense Russe, Sergey Sheygu et celle de la RCA à l’époque, Marie Noëlle Koyara. Cet accord prévoit la formation des militaires centrafricains dans des académies militaires russes, et des assistances militaires entre les deux (2) pays en cas d’agression militaire étrangère contre un.
Dans la foulée, le Conseil de sécurité de l’ONU garant du maintien de la paix dans le monde, à travers une note, a autorisé la livraison d’armes de la Fédération de Russie avec mise à disposition d’instructeurs pour la formation des éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA) à Bérengo. Quelques exemples patents. Bref !
Quelle efficacité pour les différentes missions européennes ?
Entre 2014 et 30 mars 2016, date à laquelle Faustin Archange Touadéra a accédé à la magistrature suprême de l’Etat, les différentes missions militaires de l’Union Européenne à savoir «EUFOR, EUTM, EUMAM et EUAM (encore en opération)», formaient des éléments des Forces de Défense et de Sécurité, comment se portait la RCA ? Et qu’est-ce qui a marché ? Pour ne pas remettre en cause le niveau des FDS à l’époque de la transition, mais est-ce les éléments des FDS que ces différentes missions européennes ont formé avec des bouts de bois étaient-ils efficaces sur le terrain ? Ils ont remporté combien de batailles à l’époque ?
Difficile de répondre à toutes ces interrogations. Mais, il est important de comprendre qu’à cette époque, sur toute l’étendue du territoire centrafricain, seulement deux (3) trois (3) villes qui n’étaient pas contrôlées par des bandits. Même le Km 5, dans la capitale Bangui était sous la coupe réglée des groupes autodéfenses. Qui ne se souvient pas ?
Seulement fin décembre 2020 et début 2021 jusqu’aujourd’hui, ces instructeurs Russes qui appuient les Forces de Défense et de Sécurité intérieure, dans une guerre de libération, ont pu reconquérir en l’espace de quelques mois seulement presque tout le territoire centrafricain, jadis occupé par de hordes de mercenaires sans foi ni loi, alors que les différentes missions européennes, «EUFOR, EUTM, EUMAM et EUAM (encore en opération)», ont réalisé des opérations, mais pour aucun résultat. Quel gâchis !
Mais, qu’est-ce qui se cacherait derrière cette décision brusque, alors que ces instructeurs Russes sont en République centrafricaine depuis quelques années déjà ?
A en croire des sources généralement bien informées, le nouveau commandant de l’EUAM (mission militaire européenne), serait un français de souche. Et donc, le plan de déstabilisation des institutions de la République qu’a évoqué le président Touadéra dans son adresse à la nation à la veille des festivités de 63 ans de la proclamation de la République centrafricaine vient d’être confirmé.
Il faut rappeler que parmi les 12 pays de l’Union Européenne qui constituent cette mission de conseil aux Forces de Défense et de Sécurité centrafricaine on peut noter plusieurs qui adhèrent à la politique étrangère de la France. Il s’agit de l’Autriche, la Belgique, l’Espagne, la France, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Suède, la Géorgie, la Serbie, la Bosnie et la Lituanie. Rien d’étonnant. Car, derrière cette menace, cacherait la France.
Ce que nous pouvons retenir de ce nouveau rapport mensonger est que toutes les batteries sont mises en marche par la communauté internationale, en complicité avec l’ancienne puissance coloniale (France), et surtout avec la bénédiction de l’ONU dans le but d’obtenir le départ de la République centrafricaine des instructeurs russes qui font un travail remarquable aux côtés des FACA.
Les autorités centrafricaines ont tout intérêt à vite réagir, afin de mettre un terme à cette nouvelle cabale médiatique contre le travail de sécurisation des populations civiles abandonnées à la merci des démons de la mort par des «soldats de maintien de la paix de l’ONU» (Minusca).
Le peuple centrafricain a tout compris ces manigances !
Saint-Cyr GBEGBE-NGAÏNA
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