La question de la levée totale de l’embargo sur les armes au profit des Forces de Défense et de Sécurité a été au centre d’une Table Ronde aujourd’hui, le jeudi 13 janvier 2022. Une initiative de l’ONG «Töngölö ti Bê Afrika». Ceci a vu la participation de plusieurs acteurs de la société civile et des professionnels des médias.
La nécessité de la levée totale de l’embargo sur les armes devient de plus en plus prioritaires pour les tous les acteurs de la société civile. Cet embargo imposé par le Conseil de sécurité de l’ONU avec la bénédiction de la France est mal apprécié par tous les Centrafricains. D’où nécessité de réclamer sa levée totale.
C’est dans cette optique que l’ONG dénommée «Töngölö ti Bê Afrika», a choisi ce moment d’évoquer ce problème épineux avec les acteurs de la société civile. Selon Stanislas Kokota-Doby, Coordonnateur de cette organisation, «il s’agit-là de sensibiliser, pousser les Centrafricains d’être unis, afin d’obtenir la levée totale de l’embargo sur les armes. Nous dénonçons avec la dernière énergie la politique de deux poids deux mesure que mène le comité de sanctions du Conseil de sécurité des Nations Unies».
Comment se fait-il que des mercenaires étrangers se ravitaillent en armes de tout calibre au vu et au su de la communauté internationale et les forces légales sont privées de moyens nécessaires pour la protection des civils.
Pour ce faire, Stanislas Kokota-Doby a pris l’exemple de la saisie des cargaisons d’armes à l’aéroport de Gbado-Lité en République Démocratique du Congo l’année précédente. Ces armes étaient destinées malheureusement aux criminels en RCA. Mais qui sont les fournisseurs ? Puisqu’on ne fabrique pas les armes de ce genre en RCA. Proviendraient-elles de l’Occident ? C’est la question que le Centrafricain lambda se pose en toute honnêteté.
Ces quelques exemples ont très vite suscité l’indignation de Mireille Maïmouna, l’une des participants qui a relevé pour sa part les multiples cas d’exactions des éléments de la Coalition des prétendus Patriotes pour le Changement (CPC) de François Bozizé Yangouvonda contre des populations civiles, surtout à travers la pose des mines anti-personnel et qui ne sont pas généralement prises en compte par le comité de sanctions des Nations Unies.
Chose que Dr Augustin Jérémie Doui, Juriste de carrière trouve de paradoxe. Et ce dernier de relever le comportement farfelu de l’Union Européenne qui s’acharne contre les autorités légalement établies par le peuple.
Celui-ci a soulevé la question de suspension de formation des FACA par leur mission en RCA. «La suspension de collaboration de la mission EUTM avec nos FACA, serait une stratégie d’imposer à nouveau le maintien d’embargo sur les armes au profit des Forces de Défense et de Sécurité», a-t-il déclaré.
La question de «Juriste prudence» a également été relevée. Les participants ont salué la disponibilité de la Fédération de Russie d’être toujours aux côtés des autorités centrafricaines pendant ces moments les plus durs de son histoire. C’est grâce aux efforts de la Fédération de Russie que la RCA a retrouvé aujourd’hui sa place dans le concert des nations.
Lydie SEREGAZA et Marcelin ENDJIKELE KOSSIKAKO