Face aux professionnels des médias le jeudi 13 janvier 2022, Guy Eugène Demba, président de la Haute Autorité chargée de la Bonne Gouvernance (HABG), dresse un bilan satisfaisant des activités réalisées durant ses cinq (5) années d’existence, même si certaines difficultés ont été enregistrées.
Créée le 17 février 2017, la toute jeune institution dénommée «Haute Autorité chargée de la Bonne Gouvernance», a pour mission, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption.
C’est dans cette optique que certaines lignes ont été définies dès la mise en place des membres du bureau de la HABG, permettant à cette nouvelle institution d’atteindre ses missions régaliennes.
Aux termes de bilan, le numéro de cette institution, Guy Eugène Demba, a mis un accent particulier sur trois (3) points essentiels. D’abord les réalisations substantielles. Ensuite, les contraintes confrontées. Et enfin, les perspectives.
S’agissant du premier point, Guy Eugène Demba, a martelé que «les réalisations substantielles durant son premier mandat, plusieurs réformes ont vu le jour, entre autres, l’encrage de l’institution, la gestion rigoureuse et transparente des moyens financiers, ainsi que des missions d’investigation et des rapports sur les soupçons de détournement des deniers publics, les bradages des biens de l’Etat. Le respect de cahier de charge dans les établissements privés au ministère de l’enseignement primaire, la problématique de la bonne gouvernance au ministère des affaires étrangères… Et le licenciement abusif au niveau de l’ENERCA»
Pour les contraintes, le président de la HABG, a relevé quelques difficultés rencontrées pendant ces cinq (5) années qui vont courir jusqu’en février 2022 sur le plan financier. «Les difficultés budgétaires sont classées dans le contexte général dû à la crise sanitaire qui a secoué la planète. L’institution s’est retrouvée en face de diminution de l’enveloppe. Lorsque nous voulons mener des activités à l’intérieur du pays, nous nous confrontons à des difficultés et cela nous affaiblit. Le seul pourvoyeur en fonds de fonctionnement de cette institution est l’Etat. Les autres partenaires nous répondent à chaque fois que ce n’est pas inscrit dans leur priorité», a-t-il expliqué.
Le troisième et le dernier point réservé aux perspectives, le numéro 1 de la Haute Autorité chargée de la Bonne Gouvernance, a souhaité qu’afin de rendre plus efficace cette nouvelle institution, il est important d’apporter les réformes. «La reforme général de la loi organique, la publication des rapports d’investigation, l’efficacité dans la poursuite après les résultats d’investigation, et l’intégration de la Commission Nationale de Lutte contre la Corruption au sein de la HABG sont autant des réformes proposées», auprès du gouvernement.
La création de la Haute Autorité chargé de la Bonne Gouvernance a pris sa source dans la Constitution de la République centrafricaine du 30 mars 2016. Cette nouvelle institution, à y regarder de près, en l’espace de cinq (5) ans, a révélé plusieurs dossiers de détournements de deniers publics par des personnalités qui sont encore dans le cercle politique du président Touadéra et dont les dossiers sont bloqués au niveau du parquet de Bangui, selon certaines indiscrétions.
Le gouvernement centrafricain a tout intérêt à appuyer cette nouvelle institution dans le souci de mettre fin à des détournements de fonds et les bradages des biens de l’Etat aux particuliers ou aux étrangers qui sont devenus monnaie courante.
Sabrina Larissa Vinciane NAÏLO