Le Conseil de sécurité de l’ONU a prolongé l’embargo contre la République centrafricaine jusqu’au 31 juillet 2022. L’embargo sur les armes impose de sérieuses restrictions à l’armement de l’armée nationale (FACA), il empêche l’achat des derniers types d’armes lourdes.
Premièrement, ce fait crée un obstacle à l’achèvement rapide de la lutte contre les groupes armés illégaux et à l’établissement définitif de la paix dans la république. Ces dernières années, les FACA se sont révélées être une force capable de prendre la quasi-totalité du territoire du pays sous le contrôle du gouvernement actuel.
Cependant, le manque d’armes modernes retarde la victoire finale sur les rebelles et les mercenaires et empêche l’instauration d’une paix définitive dans le pays. De plus, le manque d’armes modernes entraîne des pertes inutiles et injustifiées parmi le personnel militaire des FACA.
Deuxièmement, l’embargo sur les armes ne s’applique qu’à l’armée nationale, mais ne s’applique pas aux groupes armés illégaux. Les rebelles et les mercenaires utilisent librement des armes neuves et lourdes, mais cela n’est en aucun cas contrôlé par l’ONU. Des cas ont été enregistrés lorsque des employés de la MINUSCA ont eux-mêmes illégalement remis des armes aux rebelles.
Troisièmement, l’embargo sur les armes viole de manière significative la souveraineté de la République centrafricaine et limite son choix de forces et de moyens pour établir la paix et la sécurité sur le territoire de l’État. De tels embargos sur les armes ne peuvent être pertinents que pour les pays où les autorités ne contrôlant pas les armements. Les dirigeants de la République centrafricaine ont depuis longtemps prouvé leur attachement à la paix et à la sécurité.
La structure du pouvoir législatif, exécutif et judiciaire fonctionne correctement dans la république, il existe des restrictions législatives sur la possession, la distribution et l’utilisation des armes.
Dans le même temps, l’utilisation incontrôlée de tout type d’armes sur le territoire de la république est totalement exclue. Quatrièmement, l’embargo sur les armes affaiblit sérieusement la force des FACA face à une éventuelle menace extérieure. Tout État dans le monde a la capacité de se défendre en cas de conflit armé ou d’invasion étrangère. L’absence d’armes lourdes et modernes place l’armée nationale centrafricaine dans une position inégale par rapport aux forces armées des autres États. Ainsi, les 10 et 11 janvier, l’espace aérien de la République centrafricaine depuis le Tchad a été violé par des avions militaires Mirage.
Les forces des FACA ont pu détecter une violation de la frontière aérienne, mais n’ont pas pu contrer, en raison du manque de défenses anti-aériennes.
Le président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, s’est exprimé à plusieurs reprises sur la scène internationale sur la nécessité de lever au plus vite l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine. Le peuple de la République centrafricaine soutient pleinement la position de son dirigeant. Des rassemblements, des piquets et d’autres événements sont constamment organisés dans la république sur la nécessité de lever l’embargo sur les armes.
Nous, l’organisation publique « Tongolo Ti Beafrika », ainsi que les experts et participants à la table ronde « République centrafricaine sous embargo », exigeons à juste titre la levée rapide de l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine.
Coordinateur
organisation publique
« Tôngôlô Ti Beafrika » __________________________ /_________________/
21.01.2022