Après la dissolution du mouvement armé dénommé «Unité pour la Paix en Centrafrique» (UPC) d’Ali Darassa par ses officiers, c’est au tour d’un autre groupe dénommé «Retour, Réclamation et Réhabilitation» (3R), d’annoncer sa dissolution. Annonce faite à travers un communiqué de presse rendu public le 21 janvier 2021, signé par trois (3) officiers de ce mouvement, particulièrement Adamou Amadou, Abdoul Aziz Issabi et Souleymane Hassan.
Ce mouvement armé, constitué à majorité des étrangers dirigé par le général Sembé Bobo, successeur du président fondateur, Sidiki Abbas, n’existe plus à partir du 21 janvier 2022.
En effet, existé après le coup d’Etat de la Séléka en mars 2013, avec la bénédiction de certains Centrafricains de mauvaise foi, ce groupe armé occupe le Nord-Ouest de la RCA et commette des exactions sur des civils innocents et multiplie en même temps des attaques contre les positions des FACA.
Mais, aujourd’hui, avec la puissance de feu des FACA et leurs alliés Russes, les «3R», après s’être ralliés à la CPC en janvier 2021, sont tenus en échec. C’est suite à des attaques des forces loyalistes lancées contre la CPC début 2021 que leur chef, Sidiki Abbas a avalé son acte de naissance.
Dans ce communiqué, le groupe armé «Retour Réclamation Réhabilitation» veut mettre à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que leur mouvement n’existe plus sur le sol centrafricain.
Les raisons évoquées par les officiers de ce groupe de bandits dans ce communiqué sont entre autres, «le non-respect des objectifs fixés du mouvement, le massacre de la population, ainsi que l’association avec d’autres mercenaires étrangers pour déstabiliser le pouvoir central mise en place démocratiquement par le soit disant «général» Sembé Bobo».
Toutes ces dérives entravent le processus de paix et la politique de la main tendue prônée par le président de la République, Pr Faustin Archange Touadéra pour un retour définitif de la paix dans le pays.
Il convient de noter que le groupe armé «3R» fait également partie des 14 groupes armés signataires de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation (APPR-RCA), négocié à Khartoum au Soudan et signé à Bangui le 6 février 2019. Malheureusement, au lendemain de cette signature, ils se sont lancés dans la violation de leurs engagements, où ces criminels des 3R ont massacré plus d’une cinquantaine de civils dans les villages Koundjili et Lemouna dans la préfecture de l’Ouham-Pendé. Hormis ces massacres, plusieurs autres exactions ont été commises par ce même groupe, notamment la pose des mines antipersonnel dans les préfectures de l’Ouham-Pendé et de la Nana-Mambéré.
Sabrina Larissa Vinciane NAÏLO