La lumière commence petit à petit à éclairer sur le gros bras invisible de l’ancienne puissance coloniale, la France derrière la persistance de la crise centrafricaine. Depuis la nuit des temps, les Centrafricains et beaucoup d’observateurs de la vie sociopolitique nationaux et internationaux ont de la peine à trouver de réponses idoines à leurs préoccupations, s’agissant des mains invisibles qui font que le Centrafrique retrouve difficilement la paix et la sécurité malgré la présence de presque toute l’armée du monde.
En effet, une preuve palpable du soutien de la France aux rebelles est relevée au grand jour le lundi 24 janvier 2022 à l’ambassade de France à Bangui. Tenez-vous bien pour suivre ce récit, car ça fait froid dans le dos.
Le lundi 24 janvier 2022 dans la matinée, devant l’ambassade de France à Bangui, un homme d’une trentaine d’année répondant au nom de Mahamat Abdoulaye Mahamat, résident au quartier Yakité dans le 3ème arrondissement de Bangui et présenté comme membre de l’UPC du tristement célèbre Ali Darassa, pourtant dissout par une décision de certains cadres en date du 31 décembre 2021, a été appréhendé par les services de renseignement centrafricain devant l’ambassade de France à Bangui.
Selon les premiers éléments d’information, l’homme appréhendé était à bord d’un véhicule de marque V8 est conduit dans un lieu sûr, selon des sources policières. Ce dernier serait venu à l’ambassade de France dans l’objectif de prendre des consignes de la part de la nouvelle équipe de renseignement français qui se trouve à l’ambassade de France à Bangui.
Suite à l’interpellation de cet élément de l’UPC d’Ali Darassa à Bangui et surtout devant l’ambassade de France, un réel doute s’installe dans l’esprit des Centrafricains sur le vrai rôle que doit jouer la France dans la gestion de la crise centrafricaine. Depuis quand les services de renseignement de l’Ambassade de France travaille-t-ils en collaboration avec les rebelles ? Quel est donc le mobile de cette rencontre, surtout que ce monsieur a déclaré qu’il s’est rendu à l’ambassade pour des consignes ? La France ne prépare-t-elle pas un complot ourdi contre les institutions légalement établies ?
Les réponses à toutes ces préoccupations sont simples. C’est prévisible que la France soutienne les rebelles en République centrafricaine. Car, plusieurs preuves tangibles existent. Nous pouvons citer à titre d’illustration le cas des sociétés françaises en RCA, Castel et SUCAF qui soutiennent l’UPC d’Ali Darassa dans plusieurs régions de la République centrafricaine. La deuxième preuve est l’arrestation dans un passé récent à Bangui du mercenaire français, Rémy Quignolot qui a affirmé au Procureur général qu’il était aux côtés des rebelles de la Séléka depuis 2013. Bref !
L’arrestation de Mahamat Abdoulaye Mahamat, témoigne à suffisance de la mauvaise foi de ce pays ami et pourtant considéré comme partenaire privilégié de la République centrafricaine, à ne pas aider véritablement la RCA à sortir définitivement de la crise qui n’a que trop durée.
L’arrestation de Mahamat Abdoulaye Mahamat, n’étonne guère. Comme par le passé et toujours dans l’histoire du monde, la France s’est très mal fait parler d’elle dans ses anciennes colonies, notamment en Afrique francophone. Accusée à tort ou à raison d’être faiseur et tombeur de plusieurs chefs d’Etats Africains.
La France n’a pratiquement rien fait pour que son image soit soignée. L’incident qui s’est déroulé devant l’ambassade de France à Bangui dit long. Alors que des efforts se déploient pour que la RCA, longtemps maintenue dans une crise interminable crise puisse faire valoir son droit et que la population centrafricaine longtemps opprimée puisse espérer une paix durable, des forces occultes, ceux qui veulent voir la RCA dans un trou profond sont à la manœuvre afin de remuer le ciel et la terre pour que ce rêve soit brisé.
A l’image de ce qui se passe au Mali, en Guinée, au Burkina-Faso…, la politique française appliquée dans certains de ses anciennes colonies, est de plus en plus mal appréciée par la population qui n’y trouve aucun intérêt.
La France qui doit être aux côtés des Centrafricains au fort de la crise en 2014-2015, a malheureusement abandonné ce pays envahi par les escadrons de la mort à l’époque et a préféré plutôt retirer précocement la force Sangaris déployée en 2013, alors que c’était au moment où les criminels tuent des innocents sur les voies publiques à Bangui, ainsi qu’à l’intérieur du pays.
A ce jour, il y a lieu d’affirmer sans risque de nous tromper que le partenariat noué avec la Fédération de Russie déplaise à l’ancienne puissance coloniale. C’est pourquoi, la vielle dame est en train de mettre les bouchers doubles pour parvenir à sa fin.
Ainsi donc, les autorités centrafricaines ont intérêt à tout mettre en œuvre afin de tirer au clair cette situation. Car, la République centrafricaine a trop souffert.
Saint-Cyr GBEGBE-NGAÏNA