Une exposition photo-ville, dénommée «Quand les femmes prennent la paix en main», est faite le lundi 09 mai 2022 dans la salle de conférence de l’AGETIP-CAF à Bangui. L’objectif est d’encourager les femmes leaders qui ont œuvré pour la paix en République centrafricaine à s’émanciper.
Lancée en 2021 à New-York lors de la 21ème célébration de la résolution 13-25 du Conseil de sécurité sur les femmes la paix et la sécurité, les femmes centrafricaines promotrices de la paix, ont présenté à travers les images, les résultats de leur travail en faveur de la paix dans le pays.
En effet, cette exposition s’est faite le lundi 9 mai dernier, regroupant les femmes de différentes associations et organisations. Une opportunité pour elles d’échanger également sur la question d’épanouissement de la femme et sa participation au processus de paix en République centrafricaine.
Prenant la parole, Margueritte Ramadan, ministre en charge de la Promotion du Genre, a fait mention que les femmes doivent être vraiment impliquées dans le processus de paix, «la femme est mieux placée pour faire revenir la paix. Parce que c’est elle qui donne la vie et qui éduque à la maison et dans l’éducation la femme transmet des valeurs aux enfants pour être des hommes de guerre ou des hommes de paix. Sans la femme, on ne peut pas retrouver la paix».
Cependant, la photographie qui est un art qui peut aussi contribuer à la paix dans un pays, est un peu méconnue par la population centrafricaine, pire encore, les femmes.
Eu égard de tout ce qui précède, une femme peut être considérée comme le pilier de la paix à travers des belles images qui peuvent atténuer une situation. Malheureusement, en RCA, beaucoup de femmes ne s’intéressent pas à ce domaine, comme a réitéré Leila Thiam, une photographe centrafricaine, «ce qui m’a poussé à devenir une photographe, c’est parce qu’il y a très peu de femmes de mon pays qui exercent ce métier. Donc, j’en suis fière et j’espère que cela inspirera d’autres femmes à faire de même pour qu’on puisse ensemble ramener la paix dans notre pays. Je dirais aussi qu’il y a certaines femmes qui militent pour la paix sans que le monde le sache et c’est un signal fort pour le retour de la paix à travers l’implication des femmes», a-t-elle insisté.
Pour ce faire, l’occasion a été donnée à certaines représentantes des femmes de différentes associations présentes de formuler quelques recommandations à l’endroit des autorités du pays pouvant booster leurs sœurs à s’activer davantage au processus de paix.
Ces recommandations sont entre et autres, la question de la scolarisation des filles et la sensibilisation. Elles en ont profité également de l’occasion pour lancer un vibrant appel à l’endroit des autorités du pays, notamment le ministère des Affaires Sociales, de prendre sa responsabilité afin de réduire le taux de la pauvreté.
Il est crucial de noter que la question de l’épanouissement de la femme, reste un défi majeur à relever en République centrafricaine. Et si aujourd’hui beaucoup de Centrafricaines ne s’intéressent pas à ce métier, cela est justifié par le taux élevé d’analphabétisme chez les femmes. Il est donc nécessaire pour le gouvernement centrafricain et ses partenaires de mettre la main à la patte pour la formation et l’éducation des jeunes filles dans le pays, car un adage dit : «Eduquer une fille c’est éduquer une nation».
Thérèse Jasmine Mongonou/Jolidon Josiana Tcheckoé