A l’occasion de la 26ème édition de la Journée Africaine de la Prévention des Risques Professionnels, célébrée le 06 mai de chaque année, couplée avec la Journée Mondiale de la Santé et Sécurité au Travail, le gouvernement centrafricain, a organisé une série d’activités de sensibilisation et ces activités ont pris fin le jeudi 12 mai 2022 à Bangui.
Trois joursdurant, dans la salle de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), les participants ont été outillés sur le thème, «Le management de la santé et la sécurité au travail : quelle approche dans les entreprises du secteur formel et informel».
En effet, institué en 1997 par les pays membres de l’Interafricain de la Prévention des Risques Professionnels (IAPRP), cette journée est célébrée dans l’optique d’attirer l’attention des responsables des entreprises, des travailleurs et travailleuses, des médecins au travail, en un mot, toutes les parties prenantes de lutter contre les risques professionnels liés aux maladies et accidents de travail pour une bonne protection sociale.
La cérémonie de clôture a été présidée par Richard Kwangbo-Guda, Directeur général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, au cours de laquelle, les participants ont formulé quelques recommandations à l’endroit du gouvernement, ainsi que de certaines institutions pouvant les aider à réduire les risques et maladies professionnels. Parmi ces recommandations l’on peut citer entre autres, la prise en compte d’un acte administratif afin de mettre en application la liste des maladies professionnelles harmonisées de la zone «CIPRES» et le barème de référence d’indemnisation des séquelles des accidents du travail et des maladies professionnelles, faciliter l’installation et la formation des comités de santé et sécurité au travail dans des entreprises.
Une occasion pour Jean de Dieu Yongobida, Directeur général de protection sociale, de préciser que la question liée à la liste des maladies professionnelles et l’indemnisation des séquelles des accidents de travail est une préoccupation majeur dont le gouvernement est à pied d’œuvre pour avoir un cadre juridique qui serait un atout pour les praticiens. «La question de la maladie professionnelle et l’indemnisation des séquelles des accidents de travail est une préoccupation importante, nous y avons pris part depuis plusieurs années et je pense qu’en 2018 au niveau de la CNSS, avec nos amis les médecins, nous avons essayé de toiletter la proposition de la CIPRES et nous avons aussi contribué à ce cadre juridique régional et je peux vous confirmer que ce projet de texte est en circulation», a-t-il expliqué.
L’occasion a permis à Théophile Ouoko, Secrétaire général des associations des victimes d’accidents de travail de Centrafrique de préciser que la majorité des accidents de travail provienne des conducteurs de mototaxis. «Durant cette formation, nous avons constaté que les origines des accidents de travail proviennent des conducteurs de mototaxis. C’est pour cette raison que j’interpelle ces conducteurs à maitriser d’abord les codes de la route avant de sortir sur la route. Je les exhorte d’éviter les surcharges, de respecter les passages cloutés et enfin d’éviter la vitesse», a-t-il constaté.
Il faut noter au passage que le 4 mai 2022, le gouvernement centrafricain, a consacré ce mois comme le «Mois du Travail. Une occasion de lancer un vibrant appel aux Centrafricains à travailler pour le relèvement et le développement socio-économique du pays.
Sabrina Larissa Vinciane Naïlo et Débora Nadie Ndoïdet