Il y a de cela quelques jours, l’actualité centrafricaine est défrayée par l’annonce de la suspension d’aides budgétaires de la Banque Mondiale (BM) et Fonds Monétaire International (FMI). Cette nouvelle est tombée comme un couperet au sein de la classe politique centrafricaine, ainsi que celle de la population. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est l’adoption et la promulgation de la loi relative à la Crypto-monnaie qui est désormais légalisée en République centrafricaine et considérée comme le deuxième monnaie à côté du FCFA.
Depuis le retour de la Russie en Afrique en général et en Centrafrique en particulier, une partie de la communauté internationale, à la tête, la France et les Etats-Unis, ont exprimé leur mécontentement vis-à-vis de ce retour que bon nombre des Centrafricains considèrent comme une bonne nouvelle. La France et les Etats-Unis, depuis toujours, réclament le départ sans condition des instructeurs Russes en République centrafricaine et au Mali. Chose que les autorités centrafricaines ne sont pas prêtes pour répondre à cette exigence d’une frange de la communauté internationale qui ne pense qu’à leurs propres intérêts égocentriques au détriment du peuple centrafricain meurtri.
Pourquoi la communauté internationale ne va jamais abandonner la République centrafricaine ? Au moment où le FMI et la Banque Mondiale annonce la suspension de leur aide budgétaire à la République centrafricaine, la Banque Mondiale par le biais de son représentant en Centrafrique, Han Faeters, a annoncé l’octroi de 65 millions de dollars pour soutenir la gouvernance numérique et la compétitivité des entreprises. De son côté, la France, le jeudi 5 mai 2022, par l’entremise de son ambassadeur en Centrafrique, Jean Marc Grosgurin, a annoncé l’octroi de 2,3 milliards de FCFA comme première tranche d’aide Alimentaire Programmée pour l’année 2022.
Le mardi 10 mai 2022, l’Union Européenne a remis 10 tracteurs et 1 niveleuse au ministère de l’Agriculture et de Développement Rural afin d’appuyer ce secteur. Ce geste s’inscrit dans le cadre du Fonds Békou dans le cadre du projet de la mécanisation de l’agriculture centrafricaine exécutée par le projet «Papeur».
Au regard de tout ce qui précède, la communauté internationale ne va jamais abandonner la RCA. Car, cette communauté internationale, en tête la France, considère le Centrafrique comme un «Jardin d’Edin» où coulent le lait et le miel. Un pays toujours vierge avec ses ressources du sous-sol sont encore inexploitable. Il revient au Centrafricains de dépasser leur petite considération dans le but garder l’intégrité territorial de la République centrafricaine en partage.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna