L’Autorité de Régulation de Communications Electroniques et de la Poste (ARCEP), a fermé plusieurs boutiques d’équipements terminaux de téléphone, le jeudi 19 mai à Bangui. Ceci pour non-respect de la décision qui a été éditée le 03 septembre 2021, par le ministère de Télécommunications.
Selon des constats sur le terrain au niveau du centre-ville à Bangui, les portes de plusieurs boutiques de vente de téléphones mobiles sont hermétiquement fermées. La raison évoquée par l’ARCEP est que ces boutiques fermées ne disposent pas d’un agrément.
Le coût total du dossier d’ouverture d’une boutique de téléphone mobile, varie de 150.000 à 500.000 FCFA afin d’obtenir un agrément et renouvelable en 3 ans.
D’après l’Arrêté interministériel du 23 juin 2020, plusieurs actions ont été menées par le Directeur de cabinet de l’ARCEP afin d’amener ces vendeurs à régulariser leur situation. Malheureusement, ces derniers ont fait la sourde oreille.
C’est ce qu’a fait savoir Laurent Benjamin Dimanche, Directeur administratif et financer à l’ARCEP et président du comité de suivi de cette opération, « nous avons pris sur nous en 2021 de faire plusieurs opérations de sensibilisation, à travers les SMS, les communiqués radios, des réunions et des réunions de haut niveau pour sensibiliser ces commerçants en présence du Directeur de la gendarmerie, de la police et de la douane. Si bien que certains aient eu des factures depuis 2021. Ils ont refusé délibérément de payer leurs droits. Seulement une seule personne a dû s’acquitter de ses droits. Je rappelle que certains ont commencé leurs activités en 2010. Certains en 2010, mais cet Arrêté a été pris en 2020 », a-t-il expliqué.
Il a également ajouté, « ils doivent venir régulariser leur situation. C’est comme un chauffeur, il n’a pas de permis et il ne doit pas conduire. Ils n’ont pas d’agrément. Ils ne doivent pas aussi exercer cette activité. Je ne comprends pas pourquoi, ils sont réfractaires ».
Un vendeur qui est venu au niveau de l’ARCEP pour régulariser sa situation, a accepté de répondre aux préoccupations de Radio Lengo Songo, « l’ARCEP est une institution qui travaille avec la loi. Bien que le coût est élevé, mais c’est à la base de ça que nous gagnons notre pain quotidien. Donc, je pris mes pairs à venir régler leur compte au niveau de l’ARCEP. C’est-à-dire commencer à verser le peu qu’ils ont. Car, nul n’est au-dessus de la loi », a-t-il confié.
Selon l’Arrêté 005 du 23 juin 2020, les redevances en matière de cet établissement, ou exploitation des réseaux de communication téléphonique à toute gamme en République centrafricaine, en son article 9, stipule que « Tous ceux qui veulent exercer le travail des vendeurs d’équipements terminaux doivent être assujettis à un agrément avant de démarrer l’activité ».
Lydie Sérégaza