D’ici fin juillet 2022 ; le Conseil de sécurité siègera sur la question de la levée au le maintien de l’embargo sur les armes au profit des éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA). A cet effet, la plateforme «Génération Consciente» qui est une organisation de la société civile qui a toujours milité pour la levée de cet embargo, à travers son coordonnateur, Alain De-Komah Patrick, a animé une conférence de presse le vendredi 17 juin 2022 pour lancer une alerte rouge au Conseil de sécurité des Nations Unies pour la levée totale de cet embargo injuste qui n’a que trop duré.
Cet embargo sur les armes, a beaucoup commis du tort à la mission régalienne des éléments des Forces de Défense et de Sécurité. Ce qui a fait que malgré la détermination de ces forces loyalistes sur le terrain, elles continuent de se confronter à d’énormes difficultés à faire face à des mercenaires sans foi ni loi qui détiennent des armes sophistiquées.
Pas plus tard qu’il y a de cela quelques jours, le tristement célèbre Abdel Kader Baba Laddé qui est un Tchadien de souche a effectué une visite à Paris en France, pour solliciter l’appui de ce pays à sa nouvelle rébellion en gestion à partir de son pays le Tchad pour venir déstabiliser la République centrafricaine.
Abdel Kader Baba Laddé a demandé à la France de lui livrer 20.000 Kalachnikovs, 200.000 cagoules, 2.000 véhicules Toyota, 2.000 fusées RPG lanceurs, 1.000 drones armés et 1.000 snipers.
Parmi ces appuis, le ministère de la Défense centrafricaine a dénoncé dans un communiqué de presse la violation de l’espace aérien le 2 juin 2022, à partir de la ville de Moyenne Sido d’un avion militaire français de couleur grise rempli d’armes et munitions de guerre.
Ces derniers jours, des informations en provenance de plusieurs villes du Nord de la République centrafricaine, ont signalé la présence de mercenaires venus du Tchad lourdement armés et commettent des exactions sur la paisible population de l’arrière-pays qui n’aspire qu’à la paix et le vivre ensemble.
Devant cette situation alarmante et que des éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA), malgré leur détermination, mais fait face à un sérieux problème de matériels par la faute de l’embargo qui continue de jouer énormément sur leur travail sur le terrain.
Au regard de tout ce qui précède, la plateforme de la société civile, «Génération Consciente» de Alain De-Komah Patrick, veut au cours de sa rencontre avec les professionnels des médias le vendredi 17 juin 2022, tirer la sonnette d’alarme et de exige par la même occasion la levée totale de cet embargo.
Alain De-Komah Patrick, a relevé que la thématique liée à la question de l’embargo sur les armes en République centrafricaine, est vitale pour la survie pour le peuple centrafricain souverain.
Après le retour à l’ordre constitutionnel en mars 2016 avec l’accession à la magistrature du président Touadéra, les autorités centrafricaines ont donné leur bonne volonté en se lançant vers le processus de consolidation de la paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble à travers une politique de la main tendue de l’embargo sur les armes.
Ce qui a fait que des résultats ont été atteints. Notamment, le processus DDRR encore en cours, un accord de cessez-le-feu a été signé le 20 juin 2017 par les 13 groupes armés, une Feuille de Route pour la paix a été signée le 17 juillet à Libreville, sans oublier l’initiative africaine, de l’Angola, la CEEAC, le Congo, le Gabon le Tchad.
Ceci dit, et conformément à la Loi de la programmation militaire dans un mécanisme de renforcement de la chaine de commandement de la défense dans les opérations, il est, et demeure, une nécessité d’urgente de l’heure, pour la plateforme de la société civile «Génération Consciente» de la levée totale de l’embargo sur les armes au regard des analyses présentées ci-haut.
D’ailleurs, plusieurs associations de la société civile détiennent des males contenant de milliers des signatures exigeant cette levée de l’embargo par le peuple centrafricain qui reste encore en vigueur. Ce qui consolidera d’avantage le contrat social entre l’Etat et la population.
A ce jour, tous les Centrafricains savent que le maintien de cet embargo sur les armes est la politique de l’ancienne puissance coloniale la France dans le but de museler les Forces de Défense et de Sécurité qui montent en puissance grâce à plusieurs formations théoriques et pratiques qu’elles ont reçu de la part des partenaires techniques et financiers y compris cette même France.
Puisque les autorités centrafricaines ont fait beaucoup d’efforts dans le but de respecter et remplir les conditions imposées par le Conseil de sécurité des Nations Unies, rien ne pourra empêcher le maintien de cet embargo qui n’a que trop duré.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaina