Le monde célèbre le 21 juin de chaque année la Fête de la Musique. En République centrafricaine aucune activité n’était prévue dans le but de rendre un hommage mérité à la musique centrafricaine.
Créée par le ministère française de la Culture en 1982, Jack-Lang, la Fête de la Musique s’est exportée à l’étranger au point de devenir un événement national dans plusieurs pays. Rappelons que c’est une fête organisée une fois par an, c’est-à-dire, le 21 juin. Cette grande manifestation musicale populaire gratuite convie toutes les musiciens amateurs de tous les niveaux professionnels.
La musique est l’art qui consiste à se libérer, à s’exprimer, à donner son point de vue dans les différentes chansons. La musique unie le peuple dans les moments de crise. Centrafricains amoureux de la musique ont exprimé leurs sentiments au micro de Radio Lengo Songo. « J’aime beaucoup la musique. Malheureusement, ce qu’on écoute souvent c’est du n’importe quoi. Nos musiciens ne prennent pas au sérieux ce qu’ils font. Ils veulent seulement faire du copier-coller. Ce qui est à déplorer chez nous, lorsqu’un musicien étranger est venu organiser un concert, les Centrafricains se mobilisent des quatre coins du pays pour participer. Mais lorsqu’il s’agit d’un musicien centrafricain, le constat est regrettable », a regretté un citoyen centrafricain.
Musicien et producteur centrafricain, Didace Sabone, est également revenu sur la question de la fête de la musique : « nous, les amoureux de la musique, nous faisons la musique en professionnel, en amateur. Il est temps de considérer ce que nous faisons pour que cela devienne notre passion. La fête de la musique a vu le jour depuis le 21 juin 1982. Cela fait 40 ans aujourd’hui. Normalement, la fête de la musique est une occasion des concerts dans des établissements scolaires, des restaurants, dans des cinémas, dans des marchés. Et pourquoi le choix 21 juin ? C’est parce que c’était un jour de l’été ou c’était le moment de vacance des élèves dans des établissements scolaires. Nous pouvons considérer comme un temps de repos pour les gens. Malheureusement, dans notre pays, la musique n’est pas considérée. Nous ne voulons pas la faire valoir par nous et nos musiciens. Nos chansons sont remplies de la culture des étrangers. Je profite de cette occasions pour faire un appel à l’endroit de nos médias, il faut que les radios nous aides en mettant 80, voire 100% de nos chansons à la radio en jouant nos musiques originales, les Gbadouma, les Yangba et les Monténgéné pour valoir la culture centrafricaine à l’international », a-t-il lancé.
La fête de la musique est considérée dans presque tous les pays du monde. Cela reste un sujet de sensibilisation. Il est utile pour le ministère en chargé des Arts, de la Culture et du Tourisme de se rattraper afin de valoriser la musique centrafricaine qui contribue énormément au retour de la paix et du vivre ensemble en République centrafricaine.
Déborah Nadie Ndoidet