Le samedi 25 juin 2022, le Cercle de Réflexion pour une Constitution Républicaine (CRCR), a tenu un grand meeting de communication afin d’inviter le peuple centrafricain à s’adhérer davantage au projet de modification de la Constitution de la République centrafricaine du 30 mars 2016 qui, d’aucuns pensent que c’est caduque et cela nécessite une révision le plus rapidement possible. Cette séance de communication est couplée avec le lancement officiel des activités du CRCR, coordonné par Hyppolite Ngaté, dont son objectif est de mobiliser tout le peuple centrafricain à se mobiliser pour ce nouveau combat de changement.
Ce grand rendez-vous qui a eu lieu dans la salle de conférence de la CEMAC à Bangui, a regroupé près de 5.000 personnes, composées des élus de la nation, des autorités locales (chefs de quartiers, chefs de groupes, notables), des leaders de certains partis et associations politiques, des leaders des jeunes, de vieillards, ainsi que de plusieurs professionnels de médias.
La cérémonie du lancement des activités du CRCR, a été ponctuée par des discours de différents leaders. Cela a fait un mois jour pour jour, c’est-à-dire, le 25 mai 2022 que le député, Brice Kévin Kakpayen, a présenté officiellement le projet de loi relatif à la modification de la Constitution de la République centrafricaine du 30 mars 2016. Ces leaders, en succédant à la tribune, se sont revenus à plusieurs reprises sur cette proposition qui, selon eux, est une belle initiative qui pourrait faciliter à la République centrafricaine de sortir définitivement de la crise qui tire sa source depuis l’indépendance.
Certains, dans leurs interventions, sont allés très loin pour revenir sur le comportement cynique de certains leaders de l’opposition démocratique et certains Centrafricains de la diaspora qui pratiquent la politique de l’autruche. L’heure n’est plus à la diversion. C’est dans cette optique que tout le peuple centrafricain a intérêt à se lever afin de barrer la route aux détracteurs de la République qui utilisent double langage depuis toujours pour faire la plusieurs et le beau temps dans le pays. D’où nécessité de faire bloc et créer des stratégies de communication qui doit être tout proche de la population afin de passer le message de manière directe afin de faire avancer les choses sur le terrain.
Le Coordonné du Cercle de Réflexion pour une Constitution Républicaine, Hyppolite Ngaté, a confié à la presse que l’enjeu de ce meeting de communication, consiste à rendre vulgaire le message sur la proposition de loi portée par la majorité présentielle à l’Assemblée nationale, il y a pratiquement un mois.
Le narratif autour de cette proposition de loi vari d’un courant à un autre. Cependant, les députés de la majorité présidentielle ont leur narratif, les opposants ont leur narratif. Pour se faire, le CRCR se veut comme un pont entre le Législatif et le bas peuple.
Il ne faut pas perdre de vue que la Constitution est un instrument national dont le patron est le peuple. Pour ce faire, poursuit-il, «on ne peut parler de sa modification ni de son ajustement sans en expliquer les causes à son patron. Voilà pourquoi le CRCR qui se veut une armée de communication sur le sujet de la loi modifiant la Constitution, communiquer avec les porteurs du projet sur les enjeux, les contextes et les justificatifs, de façon à ce que nos narratifs soient formulés dans la communication que nous allons aborder avec la population», a-t-il expliqué.
Au cours des débats, le CRCR pense pour sa part que cette modification ait sa légitimité, il faudra que le président de la République demande de consulter son peuple. Car, au niveau de l’Assemblée nationale déjà certains députés commencent à s’agiter contre la modification de la Constitution. Et il faut comprendre que ce narratif est noir et négatif. Pour mieux trancher, il va falloir que le président de la République réponde à l’Assemblée nationale que le peuple doit être consulté pour donner son avis afin de bien trancher de manière à ce que cette modification puisse avoir sa légitimité.
Pour plus de légitimité, il est important de consulter la population qui est le patron de la Constitution et c’est elle seule qui va trancher. Ce n’est ni du ressort de parti au pouvoir, ni des partis politiques de l’opposition, encore moins des membres des organisations de la société civile. Parce que la plupart de certains de ces leaders, ne représentent rien sur l’échiquier politique. Donc, il est temps que le peuple soit consulté sur ce projet de modification de la Constitution de la République centrafricaine du 30 mars 2016.
En un mot, le Cercle de Réflexion pour une Constitution Républicaine (CRCR) milite en faveur de la tenue d’un référendum. D’ici début semaine prochaine, le CRCR, projette installer les coordinations locales dans les arrondissements de Bangui, à savoir le mercredi 29 prochain dans le 3ème, le jeudi 30 dans le 8èmeet le vendredi 1er juillet dans le 4ème arrondissement. Le projet d’installation pour les communes de Bimbo est en cours d’examen.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaina