Le Comité stratégique de lutte contre les violences sexuelles liées aux conflits, a procédé le mardi 28 juin 2022 à Bangui, à la remise du plan d’action national 2022-2023 au gouvernement centrafricain. Ce Comité a été mis en place par le décret n° 21.308 du 23 novembre 2021. La cérémonie s’est déroulée dans la salle du cinéma de Palais de la Renaissance.
Ce Comité a pour mission de fournir une orientation politique et stratégique sur la question des Violences Basées sur le Genre (VBG), particulièrement les violences sexuelles liées aux conflits.
Josiane Line Bemakassoui, Ministre conseiller à la présidence de la République et point focal de ce Comité a souligné que «la présence de diverses personnalités à cette cérémonie, témoigne l’intérêt et tout l’engagement, quelles portent à la lutte contre la Violence Basée sur le Genre, liée aux conflits en République centrafricaine. Et une agression à la politique nationale de la lutte contre les violences sexuelles. Ce plan d’action s’offre l’opportunité d’un nouvel apport communicationnel, permettant d’éradiquer ce phénomène, basé sur les instruments juridiques internationaux»,a-t-elle martelé.
Dans son mot de circonstance, le président Faustin Archange Touadéra, a réitéré son engagement pour la mise en œuvre de ce programme. «En créant ce Comité, j’ai voulu non seulement réaffirmer ma ferme détermination à lutter contre les violences sexuelles en temps de conflits, ainsi que toutes les autres formes de violences basées sur le genre en Centrafrique, mais aussi et surtout, de lancer un message fort vers les survivantes des violences sexuelles liées au conflits qui sont encore en vie et qui continuent de faire face aux auteurs de ces violences», a déclaré le chef de l’Etat centrafricain.
L’occasion a permis à ce dernier de rappeler entre autres, et à titre illustratif, l’installation et le fonctionnement de la Cour Pénale Spéciale, de l’Unité Mixte d’Intervention Rapide et de Répression des violences sexuelles faites aux femmes et aux enfants (UMIRR) et de la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation dont le mandat, centré sur les victimes, est d’autant plus important que sans la vérité, la justice et la réparation, tous les efforts jusqu’ici entrepris seraient vains, au risque de la répétition de nouvelles violences et au mépris des victimes et survivantes des violences sexuelles.
Ce Plan d’action tombe à point nommé. Il est l’expression forte de la ferme volonté politique de son gouvernement d’œuvrer, au niveau national, dans le cadre de cette lutte mondiale contre les violences sexuelles utilisées comme arme de guerre, et participe aussi à concrétiser les engagements du gouvernement au niveau international.
Lydie Sérégaza