Au cours de leur traditionnelle conférence de presse le Minusca du mercredi 14 septembre 2022, le Directeur de cabinet intérimaire de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations-Unies en Centrafrique, Souleymane Thioune, a déclaré que les bureaux de terrain de la Minusca participent activement à la protection des civils et à la restauration de l’autorité de l’Etat.
Selon Souleymane Thioune, en dépit des défis, conformément au mandat de la Mission, les 11 bureaux de terrain et la coordination à Bangui s’attèlent aux priorités de la protection des civils, le processus politique de paix et la restauration de l’autorité de l’Etat.
Faisant le point sur la participation des bureaux de terrain à la protection des civils, Souleymane Thioune, a fait savoir que l’apport de ces derniers a largement contribué à avoir une situation sécuritaire relativement calme sur l’ensemble du territoire national. «Nous avons revitalisé et équipé plus de 110 réseaux communautaires d’alerte précoce à travers le pays. Lorsque nos troupes se déploient et s’établissent quelque part pour une stabilité, il est important que nous envoyions rapidement de petites équipes qui viennent des bureaux de terrain pour soutenir l’action de la Force, parce que la Force, à elle toute seule, est peut-être là, pour la protection, mais il faut des civils pour la sensibilisation, pour voir ce qui se passe au niveau communautaire ou s’il y a des conflits latents», a-t-il indiqué, avant d’ajouter : «nous ne pouvons pas tout faire ; il va falloir qu’on aille par priorité, et notre priorité va être guidée par la protection des civils».
En ce qui concerne l’appui au processus politique, le Directeur de cabinet intérimaire de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RCA a rappelé que les chefs de ces bureaux sont les représentants de la cheffe de la Minusca dans leur zone respective, et sont donc dotés du mandat de bons offices.
A ce titre, précise-t-il, «ils ont contribué énormément à la mise en œuvre de l’APPR-RCA et à présent de l’harmonisation de l’APPR-RCA avec la Feuille de route de Luanda». Et de faire valoir que la Minusca soutient énormément ce processus qui a fait de «grands pas pour une opérationnalisation, quelque chose de très tangible dont les résultats sont attendus, les résultats sont progressifs, mais la mise en œuvre est en place et les bureaux de terrains suivent de très près et à leur niveau doivent mettre tous les outils en œuvre».
Souleymane Thioune a également souligné que les bureaux de terrain continuent d’accompagner les préfets et sous-préfets, pour une vision préfectorale de paix et de gouvernance.
Pour ce qui ce qui est de la restauration de l’autorité de l’Etat, Thioune a fait savoir que les bureaux de terrain avec les autorités locales ont déjà parcouru un long chemin dans ce domaine. «Les chaines pénales qui n’étaient pas en place commencent à être opérationnelles, dans certaines régions on a réussi à remettre en place les entités de recouvrement des impôts, nos collègues sur le terrain ont travaillé sans relâche pour construire et équiper des gendarmeries, des commissariats ou station de police, des tribunaux, des prisons, des bureaux pour la mairie, des préfectures, mais aussi aider à rétablir l’autorité de l’Etat en accompagnant toutes les autorités qui sont sur place, soit par des appuis logistiques, soit également par des appuis beaucoup plus substantifs par rapport à leur action sur le terrain», a-t-il dit.
S’agissant des défis à relever , le directeur de cabinet a cité entre autres, la logistique, avec la large étendue du territoire centrafricain, dépourvu d’infrastructures, surtout routières, entravant le travail des bureaux de terrain dans la mise en œuvre du mandat de la mission, en ce qui concerne la protection des civils. Il a également cité les rumeurs, qui constituent un défi important pour le processus de paix en Centrafrique.
La Rédaction