La Cour Constitutionnelle, sans surprise, a finalement déclaré inconstitutionnel, les décrets du président Touadéra créant et entérinant les membres du Comité de rédaction de la nouvelle Constitution. La décision a été rendue dans la journée de vendredi 23 septembre 2022 en audience publique. Cela fait suite à des requêtes déposées auprès de la Cour Constitutionnelle par le BRDC et le G-16 qui s’opposent radicalement à l’idée de changement de la Constitution de la République centrafricaine du 30 mars 2016, tant souhaitée par bon nombre des Centrafricains à travers des manifestations qui ont eu lieu successivement sur toute l’étendue du territoire centrafricain en août 2022.
Il y a lieu de rappeler que ce Comité de Rédaction de la Nouvelle Constitution de la République centrafricaine, est représenté par toutes les couches sociales du pays. Ces 53 membres de ce Comité sont désignés par un Décret du président de la République, Pr Faustin Archange Touadéra, le lundi 12 septembre 2022.
Par conséquent, cette décision de la Cour Constitutionnelle, aussitôt prise, a fait l’objet de contestation dans les après-midi de vendredi 23 septembre 2022, à travers une manifestation des Centrafricains pour la dénoncer, n’aura pas d’effets sur le Comité de Rédaction de la nouvelle Constitution, dirigé par Evariste Ngamana et a déjà démarré ses travaux depuis la semaine dernière.
Car, comment comprendre qu’au moment où, le président de la République, Pr Faustin Archange Touadéra, qui est garant de la Constitution de la République centrafricaine du 30 mars 2016, a pris en compte les aspirations du peuple centrafricain et a répondu en créant en bonne et due forme un Comité chargé de Rédiger la Nouvelle Constitution de la République centrafricaine, à travers des Décrets qui relèvent du pouvoir discrétionnaire du président de la République, sont battus en brèche par une Cour Constitutionnelle à la solde des éternels insatisfaits qui ne sont autres que Nicolas Tiangaye, Martin Ziguélé, Crépin Mboli-Goumba, Jean François Akandji Kombé et autres ?
Nous pouvons dire sans risque de nous tromper que la Cour Constitutionnelle vient par cette décision partiale, à laquelle certains Centrafricains l’ont déjà opposé au cours d’une manifestation violente devant le siège de la Cour Constitutionnelle, n’aura pas d’effets sur le travail qu’a enclenché les membres du Comité de Rédaction de la Nouvelle Constitution de la République centrafricaine.
Cette décision est sans doute, le fruit d’une corruption limpide, après le passage de Nicolas Tiangaye, Crépin Mboli-Goumba et d’autres membres du «Bloc République pour la Défense de la Constitution» (BRDC) au siège de la Cour Constitutionnelle pour avoir soudoyés les juges de cette Cour le lundi 19 septembre 2022, camouflant avec une manifestation de soutien vide de sens. D’ailleurs, le président Touadéra l’a déjà dit dans son message lors de la cérémonie d’installation des membres du Comité chargé de Rédaction de la Nouvelle Constitution de la République centrafricaine qui s’est déroulée à l’Assemblée nationale le mercredi 14 septembre 2022.
Le président Touadéra a soulevé dans son message le 14 septembre 2022 que, la souveraineté nationale appartient au Peuple Centrafricain et les institutions éligibles chargées de dirigées l’Etat. Ces institutions tiennent leur pouvoir du Peuple, par voie d’élections, au suffrage universel direct ou indirect. Mais, à y regarder de près, la configuration de la Cour Constitutionnelle, dont les membres sont triés sur les volets, pendant le régime de la transition sous madame Catherine Samba-Panza, cela doit interpeller l’élite centrafricaine.
Plus grave encore, le BRDC, qui est une association des anciens premiers ministres et ministres, où à leur époque, les Centrafricains étaient massacrés, violés, humiliés et qui, malheureusement, ne sont pas légitimes pour parler au nom du Peuple Centrafricain, se permettent le luxe de faire barrage à la volonté d’un Peuple légitime ?
Pour le G-16, cette association a été créée pour la circonstance et n’est pas reconnue par le ministère de l’Administration du Territoire centrafricain, dont son Coordonnateur, n’est autre Jean François Akandji Kombé, se trouver en France pour manipuler la politique centrafricaine. Suivez mon regard ! En tout cas, la Cour Constitutionnelle a commis une erreur grave et vide de sa crédibilité suite à sa collusion avec des membres du BRDC au vu et au su de la communauté nationale et internationale.
Face à cette situation en défaveur du peuple Centrafricain, le Front Républicain d’Héritier Doneng projette organiser une grande mobilisation le vendredi 30 septembre 2022 au rond-point PK 0, afin d’exiger du président Touadéra ses responsabilités pour prendre une initiative de référendum conformément aux dispositions de l’article 41 et 90 de la Constitution de la République centrafricaine du 30 mars 2016.
En tout état de cause, cette décision de la Cour Constitution ne fera pas l’unanimité. Car, les Centrafricains qui réclament une nouvelle Constitution pour leur pays, sont plus nombreux que ceux manipulés par des puissances occultes pour satisfaire leurs propres intérêts !
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna