Le cabinet appelé «Peace Développement Watch» (PDW), en partenariat avec le «Groupe Urgence Réhabilitation Développement» (URD), a échangé avec la presse sur la conservation de la mémoire intellectuelle centrafricaine, le mercredi 05 octobre 2022, dans la salle de conférence du rectorat de l’Université de Bangui. Ceci dans le cadre du projet dénommé «Laboratoire du Dialogue Centrafricain».
Ce projet consiste à créer un support documentaire à base de «ZETERO», un nouveau logiciel de documentation, pour permettre de sauvegarder et protéger les productions intellectuelles centrafricaines, au niveau des différentes structures, dont l’Université de Bangui et l’ENAM.
Selon, Kessy Martine Ekomo Soignet, Directrice de cabinet «Peace Développement Watch» (PDW),«c’est la première phase de créer un socle documentaire. L’idée c’est vraiment de protéger toutes ces connaissances parce que, comme vous le savez, en République centrafricaine, avec les crises que nous connaissons, nous avons tendance à perdre toutes ces données qui sont une richesse pour le pays et qui peuvent valoriser aussi l’image du pays dans une certaine mesure. Et c’est dans cette vision aussi que le Groupe Urgence Réhabilitation Développement (URD) qui est une organisation basée en France et le Cabinet Peace Développement Watch (PDW), qui est une structure centrafricaine basée à Bangui, se sont mises ensemble pour remédier à ce problème», a-t-elle souligné.
Pour le Vice-Recteur de l’Université de Bangui, Silla Sémballa, ce projet est avantageux, «vous savez, l’Université, comme on le dit souvent, c’est l’Univers c’est ouvert. C’est là où on fait des formations. On accumule les savoir, mais on ne sait pas comment les regrouper. Ce projet tombe à point nommé, s’il faut le dire. Il y a longtemps que nous avons ce souci, on a réfléchi, on pensait à faire ce qu’on appelle un CTD, c’est-à-dire, Centre de Traitement des Données pour regrouper ces mémoires. Malheureusement, faute de moyens, faute de temps, on n’a pas pu parce que ça s’accumule d’années en année»,a-t-il justifié.
L’objectif principal de ce projet, est de créer un espace de réappropriation de la connaissance de débats et de partage d’idées, afin de renforcer la crédibilité et l’audibilité des acteurs de la société centrafricaine désireux de participer à la reconstruction de leur nation. La première numérisation va avoir lieu à la Faculté des Science de la Santé à l’Université de Bangui.
Lydie Sérégaza