A l’heure où la République centrafricaine s’apprête à célébrer le 64èmeanniversaire de sa proclamation comme République, une nouvelle intéressante a fuité dans la presse au sujet de l’indépendance totale du pays de Bonganda. Une correspondance du Ministère français de l’Europe et des affaires étrangères adressée en date du 10 novembre dernier à la Ministre centrafricaine des Affaires étrangères et des Centrafricains de l’étranger fait état de la renonciation du titre honorifique de « doyen du corps diplomatique »en République Centrafricaine à l’Ambassadeur français en Centrafrique. Une correspondance qui fait suite à celle envoyée par Sylvie Baïpo Témon, Ministère centrafricaine des affaires étrangères et des Centrafricains de l’étranger, selon Rfi, en date du 8 novembre.
A en croire la source précitée, Baïpo Témon aurait destiné à Catherine Colonna, son homologue française, une correspondance dans laquelle la Centrafricaine aurait annoncé que la République Centrafricaine mettait fin au principe de « décanat »accordé aux ambassadeurs français dans son pays. Et que désormais, les ambassadeurs français doivent se considérer au même titre que les pairs du corps diplomatique.
Pour la petite histoire, le principe de décanat accordé aux Ambassadeurs français en Centrafrique était inscrit dans les termes de l’Accord de coopération en matière de politique étrangère du 13 août 1960. Il s’agit d’un privilège consacré à l’ambassadeur français en poste en République centrafricaine, celui-ci représentait, jusqu’au 8 novembre passé, le doyen du corps diplomatique en Centrafrique avec tous les honneurs qui vont avec ce titre honorifique.
Même si Catherine Colonna a nié le fait que « ce système [le principe de décanat] n’est plus mis en œuvre dans les faits », il faut noter qu’il y a toujours un honneur attribué aux ambassadeurs français lié à ce titre. Dans les discours officiels et les présentations protocolaires, le Centrafricain lambda a l’habitude de suivre « le haut représentant de la république française, doyen du corps diplomatique ». Rien ne sert de berner un peuple qui, du fait d’être toujours martyrisé par son ancien colon, a décidé véritablement de tourner sa page pour se donner la chance de vivre dignement et en paix, afin de viser la prospérité comme les autres Nations aisées.
De toutes les manières, la page coloniale de ces honneurs non justifiés de « décanat »attribués jusqu’à ce jour aux ambassadeurs français au pays de Zo kwé zo est définitivement tournée. Le peuple derrière son Président, Faustin Archange Touadera et le Gouvernement de la République veillera au grain.
Après pratiquement sept décennies de souffrance et d’humiliation sous la colonisation française, il est maintenant temps de peigner et soigner la coopération. C’est ici le lieu de soutenir la Ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo-Témon à poursuivre la révision de certains caducs accords coloniaux qui n’ont plus leur raison d’être à ce jour avec les colons ou les néo-colons français.
La Rédaction