Très tôt dans la matinée du 28 novembre dernier, la paisible population de Bossangoa a été brutalement réveillée par une déflagration assourdissante. Un aéronef furtif a largué des explosifs sur l’usine d’égrainage de coton de l’Office national du coton (ONC). Même si aucune vie humaine n’a été déplorée, néanmoins, l’attaque a laissé de traumatisme au sein de la population et représente un véritable danger pour la sécurité nationale.
Dans son adresse à la Nation, à l’occasion de la commémoration du 64èmeanniversaire de la proclamation de la République centrafricaine, le Président de la République, Pr. Faustin Archange TOUADERA a promis qu’il mettra tout en œuvre pour que de pareilles situations ne se reproduisent plus au pays de BOGANDA. « Je tiens à vous assurer que des mesures appropriées sont prises pour éviter que ces actes terroristes ne se reproduisent », a fermement promis le Chef de l’Etat.
A en croire le Président TOUADERA, l’acte de Bossangoa est « un attentat ignoble et méprisable qui a été perpétré contre des civils à Bossangoa, capitale de la préfecture de l’Ouham, qui vit toujours dans la psychose après les atrocités innommables commises lors de la grave crise militaire et politique vécue par le pays ».
Le Chef de l’Etat n’a pas manqué de souligner le caractère économique de l’attaque de Bossangoa, notamment le fait de faire exploser une filature de coton et en privant un tiers de la population centrafricaine, qui vit des revenus de cette importante culture de rente, et même l’Etat d’importantes recettes intérieures.
A entendre le Président TOUADERA, l’attaque de Bossangoa n’est que la suite logique des derniers agissements des bandes du Bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC) et du Conseil de résistance de la transition (CRT) avec la bénédiction de la France qui héberge cette dernière structure en plein Paris. Ces dernières organisations déguisées en une ‘’opposition centrafricaine’’ n’ont cessé, ces derniers temps d’appeler des organisations terroristes pour mettre la République centrafricaine à feu et à sang, « étayés par des déclarations et des manifestations organisées à Paris, en France ».
Un exemple patent, selon le Chef de l’Etat, ce sont les messages vidéos postés sur les réseaux sociaux par un groupe de mercenaires étrangers visant à porter atteinte à la sécurité intérieure et extérieure du pays, ainsi qu’à l’intégrité physique des agents des institutions de la République. « Vous l’avez compris »,a affirmé le Président TOUADERA, celui-ci va ajouter qu’« en demandant la suspension de l’aide budgétaire et humanitaire, le CRT et le BRDC veulent maintenir notre pays dans la dépendance et l’appauvrissement, suspendre les travaux de réhabilitation des routes, suspendre les projets de construction d’écoles et d’hôpitaux, suspendre le paiement régulier de salaires, pensions et bourses, bref, il veulent mettre en danger l’existence de la Nation ».
Etant donné que des enquêtes sont ouvertes sur l’attentat terroriste de Bossangoa, leur issue sera très déterminante pour les prochaines actions fortes qu’entreprendront la République et son peuple.