Face à la décision de la hausse des prix de carburant à la pompe en Centrafrique qui continue de faire de vagues, le gouvernement centrafricain et les 18 leaders d’organisations de la société civile centrafricaine, ont ouvert des discussions le vendredi 20 janvier 2023.
Pour ce faire, plusieurs membres du gouvernement, conduits par Maxime Balalou, Ministre chargé du Secrétariat Général du Gouvernement et des Relations avec les Institutions, ont échangé avec une équipe de 18 leaders d’organisations de la société civile dans la salle de conférence de la Primature à Bangui sur ce sujet.
Au sortir des échanges,Gervais Lakosso, Coordonnateur du Groupe de Travail de la Société Civile et Porte-parole de leur plateforme, exprime la préoccupation profonde du peuple Centrafricain, «au départ, la compréhension n’était pas là ! Le gouvernement ne comprenait pas le bien fondé de notre démarche. Mais, nous avons réussi à leur faire comprendre que notre démarche est une démarche de plaidoyer. C’est une démarche de porter au gouvernement la pression sociale que les Centrafricains vivent après la hausse des prix de carburants à la pompe. Que le peuple Centrafricain ne dispose pas de moyens pour payer le carburant à ces prix. Et donc, nous invitons le gouvernement à revoir à la baisse ce prix. Ce n’est pas une démarche pour embêter le gouvernement, ni pour amener de troubles dans le pays. Et nous invitons le gouvernement à faire des efforts pour réduire le prix des carburants à la pompe», a-t-il souhaité.
Une occasion pour Maxime Balalou, Ministre chargé du Secrétariat Général du Gouvernement et des Relations avec les Institutions de la République, de clarifier la substance de cette rencontre, «nous nous sommes retrouvés pendant 4 heures de temps. Le gouvernement a procédé au réajustement du prix à la pompe, et nous avons échangé franchement entre Centrafricains. C’était très patientant. Et le gouvernement va examiner, les propositions de la société civile, et nous avons demandé de continuer à discuter. Nous allons créer un cadre d’échanges. Parce que, le vrai problème qui fait que le plus souvent, on ne se comprend pas. C’est qu’on ne se parle pas beaucoup. On doit se parler en tant que Centrafricains. Nous partageons ensemble les préoccupations de l’heure et le chef de l’Etat insiste pour que les Centrafricains se parlent entre eux. Mais, la société civile a exprimé également, ses préoccupations, en tenant compte du panier de la ménagère. Et ils ont souhaité que le gouvernement fasse quelque chose. Nous leur avions expliqué non seulement les préoccupations du gouvernement. Nous partageons également les préoccupations de nos populations, et nous allons continuer à travailler. Le prix aujourd’hui, comme on l’a dit, n’est pas un prix figé. C’est-à-dire que tout dépend de l’évolution du coût au niveau international», a précisé le membre du gouvernement.
Pour que les choses se normalisent au cours de cette crise de carburant, les Centrafricains doivent prendre leur mal en patience. Car, des discussions sont en cours afin de trouver une solution idoine.
Marcelin Endjikélé Kossikako