Ce lundi 06 février 2023, marque le quatrième anniversaire de la signature de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA). Cet accord de paix a été négocié à Khartoum dans la capitale soudanaise et signé à Bangui le 06 février 2019, entre le gouvernement centrafricain et les 14 leaders des groupes armés, sous l’égide de l’Union Africaine (UA) et de l’ONU. Quatre années après la signature de cet accord, quelles sont les avancées ?
Pour répondre à cette question, c’est facile comme bonjour. Car, les avancées sont visibles à l’œil nu. Avant la signature de cet accord, plus de 80% du territoire centrafricain étaient sous contrôles des bandits de grand chemin. Les Centrafricains avaient de la peine à circuler sur toute l’étendue du territoire national, même au niveau de la capitale Bangui, il y avait des bandits qui régnaient en maîtres absolus.
Que faut-il faire ? La sagesse a orienté le président Touadéra d’ouvrir un cadre de négociations à cette époque aux 14 leaders des groupes armés. C’est ainsi que ces leaders des groupes armés étaient convoqués sur initiative de l’Union Africaine, dans la capitale du Soudan, à Khartoum afin de trouver une solution définitive à la souffrance ardue du peuple Centrafricain.
Le 05 février 2019 à Khartoum, une entente a été conclue entre le gouvernement centrafricain, représenté à l’époque par Firmin Ngrebada, alors Directeur de cabinet du président centrafricain, Pr Faustin Archange Touadéra et les leaders des 14 groupes armés.
Le 06 février 2019 à Bangui, les deux parties ont apposé leurs signatures au bas de ce document de paix qui s’intitule «Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine» (APPR-RCA).
Quelques mois après, certains groupes armés ont choisi de revenir dans la République et leurs leaders deviennent du coup, partenaires du gouvernement centrafricain. La paix et la réconciliation commence à s’enraciner dans le pays, mais ce n’était pas une chose facile. Car, le chemin de la paix n’est pas un long court d’eau tranquille.
A ce jour, on peut noter que le gouvernement centrafricain contrôle à presque 95% du territoire, jadis sous les jougs des mercenaires étrangers sans foi ni loi. La libre circulation a repris, la montée en puissance des éléments des Forces de Défense et de Sécurité sur toute l’étendue du territoire national est visible. Les activités scolaires fonctionnent normalement. Les services de santé travaillent pour la santé de la population.
Parmi ces avancées enregistrées, il faut aussi noter qu’il n’existe aucune rébellion en action sur le territoire centrafricain. Ce ne sont que des groupes de bandits qui continuent de faire la pluie et le beau temps dans certaines villes de province de la RCA. Pour ces bandits, avec la montée en puissance des éléments des Forces de Défense et de Sécurité, avec l’appui de leurs alliés Rwandais et Russes, ils seront bientôt mis hors d’état de nuire afin de permettre le redécollage du pays qui a tant souffert.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna