Cette question a vraisemblablement de sens d’être posée. Ces derniers temps, l’on assiste à des attaques sporadiques imputées aux mercenaires de la prétendue «Coalition des Patriotes pour le Changement» (CPC) sur le territoire centrafricain. La MINUSCA est en République centrafricaine, dans le cadre de protéger les civils et rétablir la paix et la sécurité, à travers un mandat du Conseil de sécurité de l’ONU.
Lors des différentes conférences de presse, la MINUSCA ne cesse de chanter haut ses refrains concernant son mandat dit «robuste», qui est celui de protéger la population et d’appuyer le gouvernement, afin d’assurer la protection des civils face aux menaces des groupes armés. Malheureusement, sur le terrain, c’est le contraire.
La République centrafricaine continue d’enregistrer des cas de meurtres, orchestrés par des criminels patentés de la CPC, coordonnée par François Bozizé Yangouvonda.
Depuis décembre 2022, jusqu’aujourd’hui, les éléments de la CPC, multiplient des attaques contre les positions des FACA et des civils. Il ne se passe pas une seule semaine qu’on laisse entendre les exactions, la pose des mines et surtout la prise d’otage qui est devenue le nouvel mode opératoire de ces bandits armés.
Cette situation n’a pas épargnée les expatriés qui viennent en Centrafrique, dans le cadre de partenariat avec les autorités centrafricaines pour le développement socioéconomique du pays. A titre illustratif, les ressortissants Chinois sont devenus la cible numéro 2 des mercenaires de la CPC.
D’une part dans certaines localités, on enregistre la prise d’otage des ressortissants Chinois. Dans d’autres localités, on parle de tueries de ces derniers sans raisons. C’est le cas que les Centrafricains viennent d’enregistrer au village Chingbolo, à 25 kilomètres de Bambari, où neuf (9) Chinois ont été massacrés et deux (2) autres blessés.
Cette attaque ignoble a suscité la colère de presque tous les Centrafricains. Toutes réactions réclament l’arrestation et la traduction des auteurs de cet acte barbare en justice.
Face à cette situation, certains observateurs se posent la question de savoir où est passée la Minusca devant la résurgence de ces violences armées dans le pays ? Car, cette mission onusienne dispose un mandat de protection des civils sur le territoire centrafricain.
La population s’aligne derrière le gouvernement centrafricain qui demande avec insistance la levée total de l’embargo sur les armes et soutient la demande de la cheffe de la diplomatie centrafricaine, Sylvie Baipo Témon qui souhaite la révision du mandat de la MINUSCA.
Aujourd’hui, les Centrafricains ont rendu compte que la MINUSCA est toujours impuissante face à l’attaque des bandits armés. Les autorités centrafricaines ont tout intérêt à renforcer la position des éléments FACA et leurs alliés Rwandais et Russes sur le terrain pour la sécurisation de la population face à la nouvelle menace des mercenaires étrangers sans foi ni loi.
Carole Bycekoan