Les élus de la nation réunis en plénière le vendredi 19 mai 2023, sous la houlette de l’honorable Evariste Ngamana, 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, ont adopté avec amendements et par acclamation, le projet de Loi portant création de l’Agence Centrafricaine de Développement du Digital (ACDD).
Au nom du gouvernement, le ministre en charge de l’Economie Numérique, des Postes et Télécommunications, Justin Gourna Zacko, a défendu ledit projet de Loi transmis au Bureau de l’Assemblée nationale qui, en application des dispositions de l’article 32 de la Loi Organique N°17.011 du 14 mars 2017, portant Règlement Intérieur de l’Assemblée nationale et après en avoir déclaré la recevabilité, a confié son examen au fond à la Commission Mixte Economie, Finances et Plan/Equipements, et Communications présidée par l’honorable Guy Samuel Averti Nganatoua.
De l’examen des motifs, il ressort que ce projet de Loi vise la création d’une Agence chargée de la gestion des nouvelles infrastructures à fibre optique en Centrafrique, dont les travaux d’implantation sont arrivés à terme.
Il permet également la digitalisation de l’administration publique et l’extension de la fibre optique sur l’ensemble du territoire, afin de réduire les fractures numériques pour favoriser la connectivité à un grand nombre de la population.
De la déclaration préliminaire du ministre Gourna Zacko, appelant au vote favorable de ses interlocuteurs ayant succédé au rapport de la Commission Mixte lu par l’honorable Ernest Bonang, aucun groupe parlementaire n’a souhaité prendre la parole en plus d’une dizaine d’interventions à titre individuel.
Beaucoup s’interrogent sur l’intérêt et le rôle de cette Agence et son coût, la faible pénétration de la couverture des réseaux téléphoniques, le coût élevé de connexion à internet.
En réponse, le membre du gouvernement a mis un accent particulier sur l’apport que l’Agence Centrafricaine de Développement du Digital pour non seulement, renflouer les caisses de l’Etat, mais également de sécuriser les documents administratifs.
«Le monde est en train de muter pour aller vers le numérique et vous voyez que tout se fait maintenant par le numérique, le papier commence à disparaitre. Nous, en tant que responsable d’une parcelle d’autorité, nous devons également anticiper sur cette mutation en faveur de notre jeunesse pour lui donner la possibilité de profiter de ces nouvelles moyens de technologie d’information, de la communication pour être au même diapason que les autres jeunes de la planète terre», a déclaré le ministre de l’Economie Numérique Gourna Zacko.
Et d’ajouter que «nous avons reçu de la part du Chef de l’Etat, dans sa profession de foi, de conduire le pays vers la modernisation, de faire en sorte que la couverture géographique en moyen de communication soit complète, et c’est cela que nous avons commencé à faire en mettant des cellules dès que nous sommes arrivés à la création de l’Agence Centrafricaine du Développement du Digital qui va rendre notre administration numérique, faire le suivi et la traçabilité des recettes de l’Etat».
Pour ce dernier, le gouvernement aura à héberger toutes les données nationales au niveau de la République centrafricaine. C’est une archive nationale et un peu plus tard, même les privés qui s’intéressent à avoir leurs archives numérisées, classées, feront appel au gouvernement.
Cela est un pas important que les députés viennent donner au le ministère de l’Economie Numérique et de la Télécommunication.
La Rédaction