Dans un Arrêté signé par le ministre de l’Intérieur chargé de la Sécurité Publique, Michel Nicaise Nassin le 17 mai 2023, le Directeur général de la Banque Sahélo Saharienne pour l’Investissement et le Commerce (BSIC), Diallo Mamadou Pethé, âgé de 62 ans de nationalité guinéenne a été expulsé du territoire centrafricain. Coup de théâtre le 20 mai 2023. Le ministre de la Sécurité est revenu sur cette décision à travers un autre Arrêté rapportant le premier.
En effet, dans le premier Arrêté, Diallo Mamadou Péthé, a été accusé des griefs suivant : «financement du terrorisme, blanchissement des capitaux, moralité douteuse et activités subversives».
Dans cet Arrêté en son article 2, l’accès et le séjour du numéro 1 de BSIC, Diallo Mamadou Pethé sont strictement interdits en République centrafricaine.
Cette situation commence à susciter des interrogations chez certains observateurs de la vie sociopolitique du pays, est-ce les faits reprochés par le DG de BSIC sont-ils avérés ? Pourquoi le ministre de la Sécurité est revenu sur sa décision sans pour autant faire de commentaires ? Autant de questions qui restent sans réponse.
Mais, une chose est certaine, lors du premier conseil des ministres le 03 janvier 2023, le président Touadéra a, dans son discours, relevé des dérapages de certains ministres de la République qui prennent des décisions à leur niveau sans autant le consulter ou l’informer. «J’ai eu a noté les décisions intempestives prises sans concertation ou consultation préalables par des membres du gouvernement, le plus souvent en dehors de la légalité, ont failli mettre en difficulté le gouvernent devant l’opinion nationale et certain partenaires. En outre l’action gouvernementale a baissé, faute d’engagement de certains membre du gouvernement à innover ou de diligence dans le traitement des dossiers».
Si nous pouvons faire référence à cette position prise par le président Touadéra et ces deux Arrêtés qui ont été pris par le ministre de la Sécurité Publique, Michel Nicaise Nassin, nous pouvons dire sans risque de nous tromper que le président Touadéra a tout à fait raison de prendre cette position.
Même des sources proches du dossier ont affirmé qu’il y a en ce moment des enquêtes en cours pour rétablir la vérité sur cette affaire, certaines indiscrétions attestent que le DG de BSIC disposerait d’un statut de diplomate et son expulsion doit être soumise à des procédures en la matière.
Carole Bycekoan