Le mercenaire Français Juan Remy Quignolo, arrêté il y a un (1) an et quatre (4) mois en République centrafricaine pour des accusations d’espionnage, de détention illégale d’armes et minutions de guerre, vient d’être évacué à Paris en France, selon les sources proche du dossier.
Cet ancien militaire français a été arrêté le 10 mai 2021. Juan Remy Quignolot a été pris la main dans le sac, avec armes et minutions de guerre à son domicile. C’est ainsi qu’il a été inculpé pour des chefs d’accusation d’espionnage, détention illégale d’armes et minutions de guerre.
En détention préventive avec une durée de seize (16) mois, Juan Remy Quignolot, a finalement bénéficié d’une liberté provisoire le 22 septembre 2022, pour des raisons sanitaires. Car, il s’est avéré que l’état de sa santé s’est dégradé.
Au moment où nous mettons sous presse cette information, Juan Rémy Quignolot se trouve à Paris en France pour des soins. Mais, selon des informations en notre possession, le 17 avril 2023, Me Serge Wallot a saisi le procureur général par un courrier accompagné du certificat médical de Quignolot.
Puisque l’accusé Juan Rémy Quignolot, a droit à la vie et que le plateau technique médical centrafricain ne permet pas sa prise en charge, le Procureur général, près la Cour d’Appel de Bangui, a pris en date du 17 mai 2023, un réquisitoire ordonnant son évacuation médicale en France. C’est ainsi que le 18 mai 2023, un avion médicalisé est venu à Bangui pour son évacuation via Libreville au Gabon, avant d’atterrir à Paris en France.
Pour Junior Merlin Kranendji, Enseignant-chercheur en Droit à l’Université de Bangui, a remarqué que le fondement de cette demande d’évacuation est légal. Car, selon lui, «les maisons carcérales en République centrafricaine, ne répondent pas aux standards internationaux et notamment du côté sanitaire, les infrastructures sanitaires manques. C’est pourquoi l’accusé Juan Remy Quignolot, s’est vu dans l’obligation de demander une évacuation sanitaire, par le biais de ses avocats. Et le Président de la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Bangui. Mais, cela ne devrait pas susciter autant d’étonnement. Puis que cela est prévu par la Loi, notamment aux Articles 99 et suivants de la Loi no 10.002 portant Code Pénal et Code de la Procédure Pénale Centrafricain. Mais, ce dernier est tenu de se présenter devant la Cour Criminelle lors de son procès», a-t-il éclairé.
La libération provisoire de Juan Remy Quignolot, constitue-elle son retrait de la justice centrafricaine ? Rien n’est moins sûr. L’affaire de cet espion Français n’est pas encore enterrée. Il sera jugé par la justice centrafricaine lorsqu’il retrouvera la santé. Dans le cas contraire, il sera jugé par contumace, selon les lois centrafricaines.
Rollys Rodrigue Bissi