La refondation d’une armée républicaine, fait partie des priorités du président Touadéra. Au même moment que des recrutements, recyclages et dotations en matériels de la part des alliés Russes se font, sur proposition du ministre de la Défense, Rameaux Claude Bireau, le chef suprême des armées, le président Touadéra met de l’ordre dans les rangs des éléments des Forces Armées Centrafricaines. Ceci dit, l’armée centrafricaine prend de l’épaisseur en nombre et en matériels.
Le lundi 22 mai 2023, une série de Décrets signés du 19 mai 2023, ont été publiés à travers les médias. Ils concernent le ministère de la Défense nationale. Un nouveau corps opérationnel qui est le 12ème Bataillon d’Infanterie Territorial (BIT12), vient d’être créé par un Décret N° 23.126. Ce nouveau Bataillon survient quelques jours après l’acquisition de nouveaux matériels militaires de la part de la Fédération de Russie. Six (6) avions de chasse de marque «I-39» de type «Albatros» aux éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA).
Ceci dit, en l’espace de 5 ans, le nombre de Bataillons d’Infanterie de l’armée centrafricaine a doublé, passant de 6 à 12. Le 12ème Bataillon, placé sous les ordres du chef de bataillon, Hervé Roumon et du Lieutenant Guy Alain Koyangbo.
La création de ce nouveau corps opérationnel intervient dans un contexte de réformes tendant à augmenter efficacement l’effectif des troupes, et à les équiper avec des moyens létaux pouvant leur permettre de faire face aux défis qui s’imposent à elles.
Du renforcement de l’effectif des troupes à la dotation en moyens aériens
C’est dans ce contexte, bien entendu, que l’armée centrafricaine a reçu, il y a quelques jours, des avions de combat. Une dotation de la Fédération de Russie dans le cadre de l’accord de défense, signé en 2017 entre Bangui et Moscou. Ainsi, l’armée nationale continue sa marche vers la refondation malgré quelques contrastes. Notamment, l’embargo qui continue de priver l’Etat des armes indispensables, moyens de garantir sa souveraineté.
Dans la foulée, un Décret du président Touadéra N° 23.123, portant nomination à titre exceptionnel d’un Officier subalterne ayant fait acte de bravoure à Tiringoulou dans le Nord-Est du pays. Il s’agit du Sous-Lieutenant, Marius Urbain Kogbagbo, matricule 2020-2-1041, désormais Lieutenant.
Cependant, l’augmentation sensible de l’effectif des éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA), n’est pas synonyme de sécurité retrouvée sur l’ensemble du territoire. Les militaires continuent de faire face aux foyers de tension à l’intérieur du pays. Et ce, avec les soutiens des alliés Russes, du Rwanda voire de la Minusca.
L’accroissement des Bataillons entraine aussi l’ajustement de la Loi de programmation militaire. Laquelle doit prendre en compte les besoins logistiques des troupes, tout en réglant l’épineuse problématique de la Prime Globale d’Alimentation (PGA), qui fragilise l’élan des unités sur le terrain.
Cela ne s’arrête pas à ce niveau. D’autres Décrets rappellent à l’ordre certains éléments des Forces Armées Centrafricaines qui ont des comportements déviants. C’est le cas du Lieutenant Rafaï-Foulou Julien, matricule 2009-2-2364 du BIT1, mis en position hors cadre d’une durée de deux (2) ans renouvelable pour motif refus catégorique de rejoindre son nouveau poste d’affectation dans la Zone de Défense Nord-Ouest à Bouar.
Autre élément qui a manqué à ses missions et sanctionné, le Colonel Yangbanga Ibrahim, matricule 1983-1-1393 du Bataillon Hors Rang, qui est appelé à faire valoir ses droits à la retraite anticipée pour manquement grave aux devoirs et responsabilité du militaire au combat, désertion en temps de guerre et haute trahison.
Dans le cadre du renforcement de la capacité de Défense, plusieurs Officiers des FACA sont nommés à des postes de responsabilité à l’Etat-major des Armées.
Face à des efforts déployés par les plus hautes autorités du pays aux fins de renforcer la capacité opérationnelle des éléments des Forces Armées Centrafricaines, les ennemis de la République sont toujours à la manœuvre dans le but de faire entrave à cette nouvelle politique mise en marche par le président Touadéra. Heureusement, l’Etat-major des armées ne dort pas. Dans un communiqué de presse rendu public le 22 mai 2023, l’Etat-major des FACA s’inscrit en faux les rumeurs qui font état de l’existence d’un prétendu «Collectif des Officiers des FACA Libres».
La Rédaction