Inscrit depuis 2017 à l’école doctorale de l’Université de Bangui, Cyriaque Gongoh enseignant chercheur en droit à l’Université de Bangui, vient de soutenir publiquement sa thèse de doctorat en droit public avec une mention honorable, le 24 mai 2023 sur le thème, «Le recours pour excès de pouvoir devant le juge administratif centrafricain». Au cours d’une interview exclusive qui lui ait accordé par Radio Lengo Songo, le 25 mai 2023, ce dernier fait l’état de ses parcours et des difficultés qu’il a rencontré pendant ses recherches.
Pour Docteur Cyriaque Gongoh, sa soutenance de thèse est une grande joie liée à sa détermination qui a fait de tel en sorte qu’aujourd’hui, il a eu ce grade de Docteur en droit. C’est également une satisfaction pour la nation, car elle vient d’avoir un nouveau-né dans le monde scientifique.
L’école doctorale de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université de Bangui, fait souvent l’objet d’une grande critique à cause de manque de Professeurs qualifiés pour diriger la thèse et des retards relatifs aux années académiques. Car, selon les informations recueillies, Docteur Cyriaque Gongoh aurait passé au moins 6 ans avant de soutenir sa thèse.
Mais selon ce dernier, «la question liée au disfonctionnement de l’école doctorale de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université de Bangui, est une réalité, pour la simple raison que nous n’avons pas d’enseignants qui ont le rang de diriger la thèse. Les enseignants que nous en avons, le nombre peut faire quatre (4). Du coup, ça pose un réel problème. C’est Pour cette raison qu’il est important de recourir à des enseignants externes. De même lorsque vous finissez votre rédaction et que les rapports externes arrivent, on doit vous faire soutenir dans les jours qui suivent. Malheureusement, qu’on va vous faire attendre trois (3) ans ou quatre (4) ans avant de soutenir», a-t-il relevé.
Et celui-ci de soulever d’autres aspects, «un autre problème est que l’école doctorale ne dispose pas d’un centre de documentation et je me pose la question pour les amis qui ont des directeurs sur place. Ils feront comment pour bien faire leur recherche ? Et surtout que beaucoup de doctorant n’ont pas de bourse», s’est-il interrogé.
Face à cette situation, Docteur Cyriaque Gongoh, lance un vibrant appel à ses jeunes collègues doctorants de ne pas croiser les bras et attendre le gouvernement, car les conditions sont dures.
Pour la même occasion, il invite le gouvernent à aider ces jeunes en leur accordant des bourses et de revoir aussi la politique de la direction nationale des bourses et de stages. Car, il s’est avéré que cette direction accorderait des bourses aux étudiants qui ne sont de vrais étudiants au détriment de ceux qui font réellement les études.
Les difficultés présentées par Docteur Cyriaque Gongoh, pendant ses parcours en tant que doctorant, témoignent que beaucoup reste à faire pour l’amélioration de ladite école. Dans le cas contraire, cela va provoquer une migration doctorale incessante des étudiants Centrafricains en droit à l’étranger. Ceci dit, les autorités centrafricaines ont intérêt à y penser.
Rollys Rodrigue Bissi