Le Président Touadéra veut démarrer cette nouvelle année 2024, avec une nouvelle équipe gouvernementale et des hommes dynamiques. Le Chef de l’Etat centrafricain est un homme de concret. Dans son discours le 30 août 2023, marquant l’entrée de la RCA dans la 7ème République, le Président Touadéra, a promis de rompre avec des pratiques ancestrales, car cette 7ème République se veut révolutionnaire. Chose promise, chose due. C’est ainsi que le jeudi 04 janvier 2024, il joint l’acte à la parole à travers un Décret N° 24.00123 portant nomination ou confirmation des membres du Gouvernement de Moloua 2. Ce gouvernement de Moloua 2 est composé de 32 ministres, parmi lesquels neuf (9) nouveaux entrants et vingt-trois (23) gardent leur portefeuille.
Cette grande décision tant attendue, intervient quelques mois seulement après la promulgation le 30 août 2023 de la nouvelle Loi fondamentale de la République Centrafricaine par le Chef de l’Etat Pr Faustin Archange Touadéra, marquant l’entrée de la RCA dans la 7ème République.
Dans ce Décret, on peut dénombrer 32 ministres, neuf (9) départements ministériels sont retouchés et 23 ministres sont restés au gouvernement. Les ministères retouchés sont entre autres, le ministère du Plan, de l’Economie, qui est occupé désormais par le Pr Richard Filakota, en lieu et place de Félix Moloua. Le Décret a remercié Virginie Baïkoua de l’Action Humanitaire, de la Solidarité et de la Réconciliation Nationale, au profit de Justine Lina Bemaka-Souï.
Cependant, le ministère des Petites et Moyennes Entreprises, est occupé par Hippolyte Robard Ngaté, en remplacement de Mohamed Lawan. Le ministère de la Promotion de la Jeunesse, du Sport et de l’Education Civique est donné à Rodolphe Héritier Bonheur Doneng-Wanzoumon, en écartant Aristide Briand Reboas. Le ministère en charge du Secrétariat Général du Gouvernement et des Relations avec les Institutions, revient à Ernest Mada en remplacement de Maxime Balalou qui occupe désormais le ministère de la Communication et des Médias en défaveur du «tout puissant» Serge Ghislain Djorie qui faisait la pluie et le beau temps.
Celui du Commerce et de l’Industrie, est occupé par Thierry Patrick Akoloza qui a succédé Mme Léa Mboua née Koyassoum Doumta. Le ministère des Eaux, Forets, Chasse et Pêche, Gervais Mbata. Le ministère des Arts, de la Culture et du Tourisme revient à Françoise Ngola Ramadan Mamata en remplacement de Vincente Maria Lionelle Jennifer Saraïva-Yanzéré. Le ministère de la Promotion du Genre, de la Protection de l’Enfant, de la Famille et de l’Enfant est occupé par Marthe Kirimat en lieu et place de Margueritte Ramadan. Moukadas Noure de l’Education Nationale, a cédé son pose à Aurélien Simplice Kongbelet Zingas.
Par contre, Eric Rokosset Kamot de l’Agriculture et du Développement Rural, a passé la main à Guismala Hamza qui a dirigé le département de l’Equipement et des Travaux Publics.
Cependant, 23 ministres ont gardé leur portefeuille. Ces ministres sont entre autres, les portefeuilles clés comme le ministère d’Etat en charge de la Justice, de la Promotion des Droits de l’Homme et de la bonne Gouvernance, Garde des Sceaux qui est toujours dirigé par Arnaud Djoubaye Abazène.
Le ministère en charge de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion, Rapatriement et du Suivi de l’APPR, est toujours dirigé par Jean Wilibiro Sako. De la Défense Nationale et de la Restructuration de l’Armée, Claude Rameaux Bireau. Celui en charge des Finances et du Budget, Hervé Ndoba. Le ministère en charge des Affaires Etrangères, de la Francophonie et des Centrafricains de l’Etranger, reste entre les mains de la combattante Sylvie Baïpo Témon ainsi que le ministère en charge de la Santé Publique et de la Population dont le numéro 1 est le Dr Pierre Somsé.
Nicole Nkoue, de l’Urbanisme, de la Réforme Foncière, de la Ville et de l’Habitat, garde son fauteuil. Celui des Mines et de la Géologie, Rufin Benem-Beltoungou ; Jean Laurent Syssa-Magalé, de l’Enseignement Supérieur, Bruno Yapandé de l’Administration du Territoire, de la Décentralisation et du Développement Local, Hassan Bouba, de l’Elevage et de la Santé Animale, Marcel Djimassé de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, Michelle Mouanga, du Travail, de l’Emploi, de la Protection Sociale et de la Formation Professionnelle, Bertrand Arthur Piri, de Développement de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, Michel Nassin de la Sécurité Publique, Herbert Gontran Djono-Ahaba, des Transports et de l’Aviation Civile, Hervé Ndoba Ndoba, des Finances et du Budget, sont restés à leur poste.
Par contre, Eric Rockosset Kamot, ancien ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, occupe désormais le portefeuille de l’Equipement et des Travaux Publics en permutation avec Guismala Hamza.
Il y a lieu de rappeler que le Président Touadéra, a toujours promis dans plusieurs de ses déclarations que cette 7ème République se veut révolutionnaire. Et ce, il n’y aura plus de place pour des fainéants, des bras cassés, des agents doubles, des ministres de parapheurs.
Cette nouvelle équipe a tout intérêt à relever le défi afin de montrer un bel exemple aux autres que ce pays a besoin d’une institution forte et non des «hommes forts» comme ce fut le cas de certains des ministres remerciés.
Larissa Sabrina Naïlo/Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna