La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique, Valentine Rugwabiza, a réagi suite à une attaque orchestrée par des groupes armés assimilés aux «3R». Le lundi 15 janvier 2024, un véhicule de patrouille de la Minusca sauté sur une mine entre le village Kowone et Pougol à 45 km de la ville de Paoua, dans la Préfecture de Lim Pendé au Nord-Ouest de la RCA. Cette explosion a causé la mort d’un élément de la Minusca du contingent Camerounais et cinq blessés. Mais cette attaque n’a pas été revendiquée par les groupes armés.
En effet, la Mission Multidimensionnelle des Nations-Unies et Stabilisation de Centrafrique (MINUSCA), dont sa mission est de protéger la population sur toute l’étendue du territoire, est confrontée aujourd’hui à une sérieuse difficulté sur le terrain. Car, à force de blaguer avec des bandits armés qui écument le territoire centrafricain, ces soldats de maintien de la paix ne sont pas aussi épargnés par des exactions des bandits armés.
Le soldat de maintien de la paix nommé Atebélé Emmanuel Stève, a perdu la vie au cours d’une patrouille de la force dans le village de Mbindale situé entre Kowone et Pougol, à 45 kilomètres au Nord-Ouest de Paoua, dans la préfecture de Lim-Pendé.
Selon la mission onusienne, cette patrouille du contingent camerounaise assurait l’escorte d’une équipe de l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM). Suite à ce drame, la Minusca, à travers la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en Centrafrique, Valentine Rugwabiza, réaffirme son soutien indéfectible en faveur de la paix en République Centrafricaine toute en œuvrant pour le retour définitif de la paix dans le pays.
L’occasion a permis à la Cheffe de la Minusca, Valentin Rugwabiza de déplorer ces actes ignobles et lâches qui consistent à replonger le pays dans le chaos.
Il faut noter que la résolution 2709 (2023) du Conseil de sécurité qui définit le nouveau mandat de la Minusca, la protection des civils, les bons offices et le processus de la paix en Centrafrique y compris la mise en œuvre du cessez-le-feu et l’Accord Politique pour la Paix et Réconciliation (APPR), acheminement sans entrave l’aide humanitaire, la protection du personnel et les biens des Nations Unies. Malgré ce nouveau mandat robuste de la Minusca, des bandits armés continuent de semer la terreur contre la population. Cette fois-ci, les soldats de maintien de la paix ne pas épargnés.
Ceci dit, la Minusca a tout intérêt à revoir sa copie en travaillant étroitement avec le gouvernement centrafricain dans le cadre du rétablissement de la sécurité en traquant de manière rigoureuse ces bandits armés jusque dans leur dernier retranchement. Si tel ne sera pas le cas, le nouveau mandat de la Minusca sera de la poudre aux yeux et ces bandits armés vont poursuivre leurs sales besognes dans l’intérêt de leurs maîtres.
Il est donc judicieux pour la force de la Minusca d’utiliser la vraie force pour traquer sans pitié les bandits n’importe où et là où ils se trouvent afin de faciliter le retour de la paix et du vivre ensemble dans le pays.
Freddy Roméo Foïntolé