Les prix des denrées alimentaires, notamment les légumes à Bangui, sont en légère hausse en cette période de la saison sèche. Sur les marchés, les légumes passent une botte de 50 FCFA est passée à 200 FCFA. Un constat fait depuis la semaine dernière jusqu’à ce jour par Radio Lengo Songo, qui a sillonné quelques marchés de Bangui.
Il est 09 heures, nous sommes au marché combattant dans le 8ème arrondissement de Bangui. Quelques vendeuses de légumes, installent leurs marchandises, les clients se bousculent pour s’en procureur.
Doriane Malembeti, une consommatrice, s’est plaint de cette légère hausse de prix, «je suis venue acheter les légumes. Malheureusement, les prix ont légèrement augmenté. Au paravent, nous achetons une botte de feuilles de manioc à 50 FCFA, voire même 25 FCFA. Mais aujourd’hui, c’est augmenté à 200 FCFA. C’est trop chère pour moi, et je n’ai pas assez d’argent pour acheter en grande quantité pour ma famille»,a-t-elle lamenté.
De marché Yassimandji, en passant par le marché Miskine, dans le 5ème arrondissement de Bangui, les constats sont identiques. Les vendeuses de légumes, se plaignent de l’insuffisance de leurs marchandises en cette période.
Cependant, Jacques Ouarassio, Jardinier à Boeing, pour sa part, déplore la hausse des prix d’engrains sur le marché. Ce qui pèse sur la production, car selon ce dernier, le conflit entre la Russie et l’Ukraine, a grandement impacté l’exportation de ces produits vers l’Afrique. «Notre pays ne produit pas d’engrains. Ces produits viennent de l’extérieur, précisément de l’Ukraine. La crise qui perdure dans ce pays, nous affecte avec la rareté de ces produits. Cela ne nous permet pas d’entretenir nos jardins. C’est pourquoi, nous produisons en petite quantité. A cela, s’ajoute le tarissement de puits», a-t-il expliqué.
Malgré la relance des activités des maraichers en République Centrafricaine, le pays continue de faire face à la rareté des denrées alimentaires sur le marché. La République Centrafricaine à de vaste étendue de terre arable non exploitée.
Il est judicieux que chaque Centrafricain puisse se lancer dans l’agriculture en grande quantité afin de lutter contre cette insécurité alimentaire qui menace le pays. Car, le Président Touadéra a déjà inscrit dans sa politique de développement durable.
Carole Bycekoan