Le Procureur général, près la Cour d’Appel de Bangui, Jacques Ouakara, lors dans son rapport relatif à la clôture de la Session Criminelle Extraordinaire de l’année 2023 de la Cour d’Appel de Bangui, a relevé plusieurs failles.
Ces manquements, il a déjà relevé à plusieurs reprises et ce, le ministère de la Justice a tout intérêt à prendre ses responsabilités. Car, selon ce professionnel de droit, certains Officiers de Police Judiciaire (OPJ), ne font pas bien leur travail et rendent la tâche difficile aux Magistrats lors des audiences et qu’un accent particulier doit y mettre.
Pour lui, il n’est pas aisé de prendre la déclaration, ni la déposition de certains témoins à charge des partis civils et encore moins de les identifier, «cela est dû en partie à un déficit de communication de la population avec le personnel de la chaîne pénale et surtout d’une maîtrise de techniques d’enquêtes. Lorsqu’on procède à une interpellation, il faut rassembler un maximum de preuves afin de faciliter la tâche à l’accusation et à la formation du jugement», a-t-il sollicité.
Cependant, les longues durées de détention préventive tant décriée, sont consécutives de défaillances des enquêtes préliminaires. «Ce qui porte un coup sévère à la réputation de notre justice», a-t-il ajouté.
Ainsi, les Commissions rogatoires envoyées par les Juges d’instructions ne sont pas souvent exécutées. Il ne sera pas superfétatoire de revenir sur la problématique de la production des pièces à conviction. Car, poursuit-il, dans la plupart des cas, les objets saisis lors d’investigations criminelles ne sont présentés à la formation de jugement.
Pour ce faire, le Parquet général, par la voix de Jacques Ouakara, invite les acteurs de la chaîne pénale à veiller à l’annexion des pièces à conviction à toutes les procédures. Selon ce dernier, il ne sera difficile d’évoquer les problèmes des pièces à conviction sans faire allusion à la comparution des témoins et des partis civils.
Au regard des difficultés relevées, non seulement pour la présente session, un accent doit être mis sur la formation continue des acteurs de la chaîne pénale dans les techniques d’enquêtes et d’investigations. Puis le renforcement des capacités individuelles, organisationnelles et institutionnelles, s’avère nécessaire.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna