Après plusieurs critiques acerbes de la population centrafricaine contre les actions de la Minusca sur le terrain, surtout en matière de protection des civils, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU et Cheffe de la Minusca, Valentine Rugwabiza, tente de se rattraper. C’est ainsi qu’elle a été reçue ne audience le mardi 13 février 2024, par le Chef d’Etat-major des FACA, le Général de Corps d’Armée Zéphirin Mamadou. Selon les informations relayées par la cellule de communication de l’Etat-major des armées, il était question pour cette dernière de renforcer la collaboration entre les forces de la Minusca et les FACA sur le terrain.
Mais, le problème ne se situe pas ce niveau. Tous les Centrafricains savent aujourd’hui que la Minusca a passé près de 10 ans sur le territoire centrafricain, alors qu’à l’époque, c’est-à-dire en 2018, plus de 80% du territoire sont sous contrôle des forces du mal. La capitale Bangui n’était pas épargnée, où une bonne partie a été contrôlée par des bandits lourdement armés.
C’était grâce à l’entrée en action des Russes de Wagner dans le conflit que la libre circulation est effective, alors que plus de 12.000 Casques bleus, lourdement armés, étaient sur le sol centrafricain.
Après plusieurs années de la présence figurative de la Minusca sur le territoire centrafricain, la Cheffe de cette mission onusienne, Valentine Rugwabiza, est allée échanger avec le Chef d’Etat-Major des armées, le Général de Corps d’Armées, Zéphirin Mamadou le mardi 13 février 2024, sur le renforcement de liens de coopération sur le terrain. Il était temps !
Les forces de la Minusca étaient sur le territoire centrafricain, lorsque la République Centrafricaine a été envahie par des démons venus droit de l’enfer, c’était le 13 janvier 2021. C’était grâce l’entrée en matière des Russes de Wagner que ces criminels patentés qui a permis de les mettre hors d’état de nuire.
La Minusca est appelée à jouer franc-jeu avec les autorités centrafricaines et surtout avec des éléments des Forces de Défense et de Sécurité sur le terrain. Car, ces derniers temps, certains contingents de la Minusca sont accusés d’être à l’origine de l’usage des mines antipersonnel dans les localités de la Nana-Mambéré, l’Ouham-Pendé, Lim-Pendé et l’Ouham-Fafa.
Suite à ces accusations graves, la Minusca n’a pas encore réagi. Mais, ce qu’il faut retenir est que la Minusca n’est pas au-dessus de soupçons. Il y a de cela quelques mois, un Commandant de la Minusca a été pris en flagrant délit de vente d’armes dans le 8ème arrondissement, arrêté par des Forces de Défense et Sécurité, puis rapatrié dans son pays d’origine.
Et donc, cette nouvelle collaboration sollicitée par la Cheffe de la Minusca, Valentine Rugwabiza, doit être traitée à fond, afin que l’élan des FACA actuel ne puisse pas voler en éclat. Il faut plus de vigilance !
La Rédaction
La Minusca veut-elle jouer franc-jeu avec les FACA ?
