Le Directeur général du Centre Hospitalier Universitaire Communautaire de Bangui, Abel Assayé (AA), a fait l’état des lieux d’innovations au sein de ce centre hospitalier ces derniers temps. Au cours d’une interview inclusive accordée à Radio Lengo Songo (RLS), la semaine dernière, ce dernier a fait savoir que malgré les innovations apportées au sein de ce centre hospitalier, les besoins restent énormes.
RLS : Monsieur Abel Assayé, bonjour ! Vous êtes le Directeur général de l’hôpital Communautaire de Bangui. Alors, vu les travaux de réhabilitation et de construction qui effectuent au niveau de ce centre, les Centrafricains veulent savoir un peu plus sur ces innovations.
A.A : D’abord, je tiens à réaffirmer notre engagement sur les soins qui est une priorité du gouvernement, du ministère de la Santé et ça c’est au niveau central avec la réhabilitation et la construction des locaux de l’hôpital Communautaire. Vous voulez savoir, qu’est-ce que les Centrafricains veulent. C’est vrai, c’est une innovation, ces locaux existent avant. Mais, on a voulu faire l’extension, réaménager, réhabiliter et agrandir les locaux pour qu’il y ait plus d’espaces pour les patients. Et, c’est ce que nous avons fait avec le concours des partenaires financiers de l’ONG «Médecins Sans Frontières» Belgique, qui nous ont accompagnés dans ce processus.
RLS : Dites-nous si ces travaux sont financés par le gouvernement Centrafricain ?
A.A : Le premier bailleur qui a pris le lead d’accepter cette collaboration, c’est le gouvernement. Il faudrait qu’on se le dise ! Parce que c’est un établissement public. Maintenant, vu les propositions, qu’on a eu à faire, le partenaire MSF, nous a accompagné avec le moyen, dont il dispose aussi. Et, on était très content parce que tous ce qu’on a proposé, ils ont accepté et voilà aujourd’hui, c’est devenu une réalité cette réhabilitation et des constructions ont eu lieu. C’était depuis 2020 que cela a commencé et tout est fini. Les locaux sont déjà occupés par les patients et le personnel aussi. C’est ça qui rend flexible la prise en charge des patients qui n’est plus difficile comme auparavant.
RLS : Monsieur le Directeur, pensez-vous que cela va résoudre le problème de salle qui se pose parfois dans ce centre hospitalier ?
A.A : Malheureusement, nous sommes victimes de nos efforts. Parce que là, si vous voyez bien, les flux de taux d’admission et des consultations sont toujours en hausse. Ce qui veut dire que nous avons toujours des problèmes. Le problème ne finit pas. Nous avons toujours de problème d’accueil et de disponibilité de salles. Parce qu’apparemment, je me rends compte que toute la population de Bangui se draine vers l’hôpital Communautaire avec la génécologie, parce qu’il y ait une partie qui est la gratuité et les gens cherchent la gratuité, en génécologie avec la césarienne avec la prise en charge de maladie à VIH, il y a la gratuité. C’est ce qui fait que tout, non seulement la capitale, mais l’arrière-pays aussi se convergent vers l’hôpital Communautaire et cela nous pose un problème de place. Effectivement, ce n’est pas suffisant. Mais, nous pensons que cela se fasse aussi dans d’autres formations sanitaires pour qu’on libère un peu la charge du travail, surtout pour le personnel.
RLS : Monsieur Abel Assayé, comment appréciez-vous la collaboration qui existe déjà entre l’ONG «Médecins Sans Frontières» et la direction de l’hôpital communautaire.
A.A : Je peux vous assurer que nos relations sont au beau fixe. Notre manière de travailler se recadrer dans le cadre d’une convention de collaboration. Donc, personne ne sort en dehors de ça. Chacun respect sa partie. Et voilà ce qui a fait que nous sommes en très bonne collaboration. Je peux vous le confirmer ! Parce qu’on a commencé d’abord avant avec le projet de VIH qui est en médecine et puis deux années après, nous avons pris du côté gynécologique. Vous voyez, c’est pour dire qu’on se frotte bien, on se communique bien, on tient des réunions ensemble et on fait des évaluations des services avec tout le personnel des expatriés qui arrivent et tout le monde. Je pense que nous sommes dans une très bonne ambiance de collaboration.
RLS : Ces bâtiments nouvellement construits, seront affectés à quel pavillon ?
A.A : Nous avons trois(3) grands pavillons. Nous avons la gynécologie, la médecine, la traumatologie et en plus de ça, nous avons les urgences. Nous avons le laboratoire, l’imagerie. Donc, ces bâtiments existants, ont été réhabilités. Donc, gynécologie reste gynécologie. C’est la médecine qu’il y a eu des agrandissements qui reste la médecine, mais avec plus de place qu’avant. En gynécologie, c’est la même chose. Donc, ces pavillons ont gardés leurs dénominations. Mais, le changement ici, c’est seulement l’augmentation de la capacité de litière. C’est ce qui a un peu amélioré les choses.
RLS : Monsieur Abel Assayé, je rappelle à nos auditeurs que vous êtes le Directeur général de l’hôpital Communautaire de Bangui, Radio Lengo Songo vous dit merci.
Lydie Sérégaza