Crépin Mboli-Goumba, n’est pas au-dessus de la loi ! Il est bel et bien devant la justice centrafricaine pour sa comparution depuis quelques jours déjà. Il faut le condamner afin de servir d’exemple à ceux qui ne respectent la Loi ? Le procès de Crépin Mboli-Goumba, reporté le 6 et le 13 mars, a finalement eu lieu le mercredi 20 mars 2024 dans la salle d’audience du Tribunal correctionnel de Bangui. A titre de rappel, Crépin Mboli-Goumba, est poursuivi pour diffamation et outrage à magistrats. Mais, celui-ci bénéficie encore de la présomption d’innocence, selon la Loi centrafricaine.
Arrêté le 03 mars 2024 par l’Office Central pour la Répression du Banditisme (OCRB) au niveau de l’aéroport international Bangui-M’Poko, Me Crépin Mboli-Goumba, s’est de nouveau présenté devant le tribunal correctionnel de Bangui, ce mercredi 20 mars 2024 après plusieurs reports de son procès.
D’entrée de jeu, la partie défense a soulevé des exceptions de nullité, à savoir l’annulation du Procès-Verbal de l’interrogatoire de l’OCRB, de la procédure de la situation directe et l’annulation de la plainte de la partie civile. Ce qui a provoqué des répliques tant du côté du Procureur de la République, Benoit Narcisse Foukpio que du côté de la partie civile représentée par Me Rigo Béyah Parsé. Aussitôt un malentendu a éclaté et le président de la Cour, Mathieu Nana-Bibi, a suspendu l’audience.
A la reprise, la Cour, a ordonné l’entrée dans les débats de fond et demande la restitution des téléphones de l’épouse de l’accusé saisi. Un coup de théâtre à la suite de cette decision où l’accusé Me Crépin Mboli-Goumba, a instruit ses avocats de se retirer de la salle et laisser la Cour le condamné. Car, selon lui, ses droits sont déjà biaisés et qu’il ne va répondre à aucune question de la Cour.
En réaction, le Procureur de la République revient à charge et demande à la Cour de noter que c’est l’accusé qui a foulé aux pieds ses droits de la défense. Entretemps, poursuit-il, la Cour a déjà suivi l’explication des faits que Me Crépin Mboli-Goumba, a avancé au début de l’audience tout en reconnaissant qu’il a tenu une conférence de presse le 21 février 2024. Et des propos excessifs ont été utilisés en citant nommément 4 Magistrats. Pour le Procureur de la République, c’est une stratégie pour lui de faire tomber la procedure comme un chateau de carte qui, par la suite, a cité l’Article 159 du Code Pénal Centrafricain.
En repression, le Procureur de la République, Benoit Narcisse Foukpio, a requis la peine de d’un (1) ans d’emprisonnement ferme contre l’accusé Me Crépin Mboli-Goumba et le paiement de 125.000.000 Fcfa à titre de dommages et intérêts. En donnant la parole à l’accusé Crépin Mboli-Goumba, pour son dernier mot, bien qu’il a décidé de ne pas répondre aux différentes questions de la Cour, celui-ci a curieusement tenté de se défendre.
En conséquence, la mise en délibéré est prévue pour le mercredi 27 mars prochain.
Marcelin Endjikélé Kossikako