Ce vendredi 29 mars 2024, marque le 65ème anniversaire de la disparition du père fondateur de la République Centrafricaine, le feu Barthélemy Boganda, dans un crash d’avion le 29 mars 1959. Il était de retour de Berberati après avoir planté le drapeau de la RCA et doté de la devise et l’hymne à la population de cette localité.
La célébration de ce 65ème anniversaire sera marquée par les dépôts de gerbes au monument Boganda, sis à Lakwanga et à Bobangui, à travers une cérémonie funèbre présidée par le Chef de l’Etat, Pr Faustin Archange Touadéra, pour en finir au village Boganda par le dépôt de gerbe par les autorités locales. Après 65 ans, le Président Touadéra est au pouvoir. Que peut-on retenir des avancées après cette disparition tragique ?
Pour la petite histoire, Barthélemy Boganda est né le 4 avril 1910 à Bobangui et mort le 29 mars 1959. C’est un homme politique centrafricain et français, connu pour ses desseins panafricains concernant l’Afrique centrale. En République Centrafricaine, Barthélemy Boganda a été érigé en Père Fondateur de la nation, lors de l’indépendance en 1960 à laquelle, il a contribué en tant qu’éphémère premier président (1958-1959).
En 1958, sous son impulsion, le territoire français de l’Oubangui-Chari est transformé en un État baptisé République Centrafricaine, qu’il dote d’un drapeau, d’une devise et d’un hymne conçus originellement pour l’Afrique-Équatoriale française (AEF).
65ans après la disparition de cet illustre fils de la RCA, l’héritage qu’il a légué au peuple Centrafricain, à travers les cinq (5) verbes qui sont «se Nourrir, de Vêtir, s’Instruire, se Loger et se Soigner», sont-ils aujourd’hui respectés par les dirigeants actuels ?
Sur le plan de «Nourrir», grâce à la politique de développement du Président Touadéra, depuis son accession à la magistrature suprême de l’Etat, sous son impulsion, le gouvernement respecte se son devoir régalien qui est le paiement de salaire à terme échue, sans arriérés de salaire. Ce qui permet à chaque Centrafricain de prendre en charge sa famille. Cependant, dans cette même politique, les taxes sur les produits de premières nécessités sont réduites de 22% à 12%. Ajouté à cela, le gouvernement vient de lancer une guerre sans merci contre la corruption dans le pays à travers la mise en place d’un numéro vert «1316» d’une cellule de veille au niveau de la Primature qui permet aux Centrafricains de dénoncer les actes de la corruption. Le ministère de l’Agriculture et de Développement Rural, est à la manœuvre afin de rassembler les fermiers des villes de provinces afin de les organiser pour leur octroyer des financements dans le souci de transformer l’agriculture archaïque à l’agriculture industrielle.
Se Vêtir, qui peut aujourd’hui dire le contraire que les Centrafricains ne s’habillent pas normalement. A travers sa politique, il est aujourd’hui facile pour un Centrafricain de s’en procurer d’habits sur le marché à un prix bas.
S’Instruire, grâce à sa politique de libéralisation du secteur de l’Education, l’école publique est gratuite. Plusieurs écoles privées fonctionnent normalement. C’est depuis plus de 40 ans que les indemnités des enseignants du Fondamental 1 et 2 qui étaient de 5.000 FCFA est désormais augmenté à 10.000 FCFA, ainsi que l’intégration de 1.500 jeunes diplômés dans la Fonction Publique. Le Président Touadéra, vient de lancer officiellement des cantines scolaires à l’école Sainte Philomène dans la localité de Bimbo 2, qui est financé par le PAM. Cependant, au niveau de l’Université, un projet de construction d’une deuxième université est en cours d’examen.
Se Loger, les Centrafricains qui étaient sur des sites des déplacés lors des derniers évènements qui ont secoué le pays, ne le sont plus, car le Président Touadéra souhaite à ce que chaque Centrafricain puisse habiter dans une maison.
Se Soigner, à travers le grand projet «SENI-PLUS» ainsi que la collaboration du gouvernement avec certaines ONG internationales, l’accès aux soins est gratuit dans plusieurs centres de santé à Bangui, ainsi que dans les villes de provinces.
Il y a lieu de relever que le Président Touadéra a hérité une situation qui était très catastrophique. Par ses efforts déployés par-ci, par-là, la République Centrafricaine a retrouvé aujourd’hui sa lettre de noblesse. Pour ce faire, chaque Centrafricain doit mettre la main à la patte et doit déployer ses efforts personnels pour redorer l’image de son pays à travers le travail rien que le travail, comme disait le Père Fondateur de la République Centrafricaine : «Parlons peu, mais travaillons beaucoup !».
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna