Plusieurs femmes et jeunes filles venues de différents arrondissements de Bangui ainsi que certains responsables des médias, ont renforcé leur capacité sur la participation et l’accès des femmes et jeunes filles aux médias en période électorale. Une initiative de l’«Association Soleil de Centrafrique», en partenariat avec la Minusca. Ce moment d’échange et de partage vise à sensibiliser les parties prenantes sur des questions liées aux participations des femmes dans la vie politique, mais aussi l’accès de ces dernières aux médias.
En effet, l’accès des femmes et jeunes filles aux médias en période électorale revêt une importance capitale pour la jeune démocratie centrafricaine. Elle permet également de garantir la participation équitable de tous les citoyens indépendants du genre à la vie politique.
Selon Dr Guy Karéma, Chef de l’Unité des relations avec les médias à la Minusca, en donnant la possibilité aux femmes et jeunes filles de faire entendre leur voix à travers les médias, ceci renforce davantage leur rôle dans la prise de décision publique et dans la représentation des intérêts de leur communauté.
«La promotion de l’égalité du genre, nécessite donc un accès équitable et inclusif aux médias pour toutes et tous», dit-il. Car, selon ce dernier, cela contribue également à une meilleure représentation de ces dernières dans le processus électoral, en vue d’encourager la diversité des idées et des perspectives.
Et de poursuivre que l’accès de ces dernières aux médias en période électorale, va leur permettre de participer pleinement aux débats, étant donné que les médias jouent un rôle important dans la diffusion d’information, tout en permettant aux femmes et jeunes filles d’être présente dans ses espaces de partager d’expériences, perspectives et leurs préoccupations.
Epiphanie Nambozouina, Coordonnatrice de l’«Association Soleil de Centrafrique» revient sur quelques difficultés rencontrées sur le terrain, «nous nous sommes dits qu’à travers ce moment d’échange, il faut nécessairement chercher les raisons qui ont fait que les femmes n’ont pas accès aux médias en période électorale. Est-ce que c’est au niveau des médias qu’on ne veut pas donner des paroles aux femmes. Déjà, dans des rédactions, il y a ce problème-là qui se pose. Des responsables ne veulent pas attribuer des sujets politiques aux femmes Journalistes, mais plutôt aux hommes, ou c’est parce que ces dernières disent le plus souvent qu’elles sont naturellement faibles, ou c’est parce que dans des instances de prise de décision qu’on ne donne pas la parole à ses femmes», a-t-elle constaté.
Une occasion pour la Coordonnatrice de lancer un appel à l’endroit des femmes et jeunes filles de briser leur silence et de s’affirmer sur le plan politique.
Les obstacles à l’accès aux médias des femmes et jeunes filles en période électorale en Afrique, plus particulièrement en Centrafrique, peuvent inclure des facteurs, tels que la discrimination du genre, les stéréotypes sociaux, les inégalités économiques, le manque de formation et de soutien.
Il est donc important de prendre en compte ces obstacles et de travailler à les surmonter, afin de garantir une participation équitable de tous les groupes dans le processus électoraux.
Carole Bycekoan