Le ministre de l’Equipement et des Travaux Publics, Éric Rokossé-Kamot, rassure les élus de la nation qu’il est à pied d’œuvre pour alléger les travaux de réhabilitation des infrastructures routières. Il l’a fait savoir lors de son interpellation le mercredi 08 mai 2024. Une interpellation qui s’est focalisée sur l’état de dégradation généralisée des infrastructures routières de la République Centrafricaine.
La question de la dégradation des principaux axes routiers et des pistes rurales a été le point central de cette interpellation, dont l’exposé des motifs a été lu par le 1er Secrétaire Parlementaire, honorable Clément Ndombé. Selon les Députés, il est aujourd’hui difficile aux transporteurs et aux passagers de circuler librement et d’évacuer les produits champêtres et autres, à cause de la dégradation des routes et des pistes rurales.
Pour illustration, parcourir le tronçon Baoro-Carnot-Berberati ou Bossembélé-Bossangoa, est devenu un véritable parcours de combattant bien que des annonces relatives à leur réhabilitation ont été faites par le gouvernement.
Les élus de la nation, très préoccupés par cette situation, voudraient savoir ou en sommes-nous avec le démarrage des travaux. Aussi, s’interrogent-ils sur les études de faisabilité relative à la réhabilitation desdits tronçons, sans oublier certaines avenues de la ville de Bangui ainsi que les routes et pistes rurales du pays.
Au regard de ces situations préoccupantes et qui impactent négativement l’économie et la libre circulation des biens et des personnes, la Représentation nationale veut avoir des réponses claires à travers des pistes de solutions urgentes.
Lors de cette interpellation, il faut noter qu’aucun groupe parlementaire n’a souhaité prendre la parole mais, à titre individuel, plusieurs interventions ont enrichi les débats ponctués de contributions, observations et préoccupations diverses liées aux routes aussi bien de la Capitale avec l’enrobage effectif de la rue de l’Université de Bangui et le reste des tronçons, que de l’arrière-pays en piteux états, les pistes rurales, les perspectives de désenclavement, la réhabilitation de certains axes ou encore la réhabilitation des ouvrages d’art tombés en ruine.
En répondant à la préoccupation des Députés, le ministre Éric Rokossé-Kamot, a fait mention des efforts du gouvernement afin de palier ce problème qui touche la Peuple Centrafricain tout entier. C’est pourquoi des chantiers de réhabilitation des artères sont lancées à Bangui et à l’intérieur du pays.
Dans son intervention, le membre du gouvernement a souligné également les difficultés liées au bon fonctionnement des chantiers avec entre autres, la dégradation des voies routières pendant la saison pluvieuse à l’intérieur du pays. Ces situations font suite au non-respect des barrières de pluies par des contingents de la Minusca qui circulent avec leurs engins lourds.
Et aussi à Bangui, les travaux de bitumage en enrobé sont au ralentis, faute de délestage. Éric Rokossé-Kamot a expliqué qu’il a commandé un générateur de grand KVA à hauteur de 100.000.000 (Cent millions de Franc CFA), qui est en acheminement dans bientôt sur Bangui, pour accélérer lesdits travaux.
Au sortir de cet exercice démocratique, le ministre en charge de l’Equipement et des Travaux Publics, Éric Rokossé-Kamot, a confié à la presse que «ce qu’il faut retenir, notre pays revient de loin. Chaque fois nous voulons porter un jugement de valeur sur les actions du gouvernement ou sur une situation, tout Centrafricain doit se dire d’où vient la République Centrafricaine depuis 2012-2013 ? Période, au cours de laquelle, nous avons connu ces crises. C’est tout ce qui a provoqué la dégradation de nos infrastructures routières»,a-t-il souligné.
Par ailleurs, il revient sur les exigences des partenaires sur l’utilisation des redevance, «le choix économique que nos partenaires nous ont proposé de faire, doit aussi réglementer l’organisation des activités. Par exemple, l’utilisation de la redevance d’usage routier qui, actuellement, est géré par le Trésor Public et qui alourdit le financement d’entretien routier dans les travaux. Aujourd’hui, j’ai rassuré les honorables Députés que nous allons travailler avec mon collègue des Finances pour pouvoir mettre en place un dispositif qui permettra de garantir la disponibilité de ces ressources pour permettre de remédier à tous ces constats de désolations», a souhaité le membre du gouvernement.
Sans route il n’y a pas le développent ! En Centrafrique, c’est la cause principale de l’inflation sur les produits de premières nécessités. Sur ce, le gouvernement a intérêt à mettre en place des stratégies pour réhabiliter et construire de nouvelles infrastructures routières ainsi que les ponts pour le développement du pays.
Auric De Jean Jovice Ouakara