A Bangui, ainsi qu’à l’intérieur du pays, des leaders de la société civile s’organisent pour réclamer le départ des Casques bleus de la Minusca du territoire centrafricain. A cet effet, des manifestations contre la présence ces Casques bleus, sont enregistrées à Bangui tout récemment.
Une délégation onusienne de retour d’une mission à Bangui, a fait l’objet de dénonciations de la part de ces organisations de la société civile à travers des hurlements, des cris et bien d’autres formes de moqueries. L’objectif est d’exprimer les mécontentements des Centrafricains à ces cadres de l’ONU que leur mission en Centrafrique, la Minusca, a montré ses limites et plus besoin de rester dans le pays.
En effet, un groupe de jeunes patriotes appartenant aux groupes de la société civile centrafricaine se sont réunis le jeudi 16 mai 2024 à l’entrée de l’aéroport international Bangui-M’Poko, pour exprimer leurs mécontentements à la délégation onusienne qui était de retour d’une mission.
Selon ces jeunes, cette manifestation consiste à alerter ces autorités onusiennes sur les crimes commis par les Casques bleus de l’ONU en RCA et, entre autres, sur leur complicité avec les groupes de bandits ainsi que d’autres types de crimes, tels que les violences sexuelles commises par certains Casques bleus dans certaines localités.
Ces jeunes-gens, avec des banderoles en main, des sifflets à la bouche, des hurlements et des drapeaux Centrafricains, ont poussé cette délégation à changer de direction à chaque fois que leur véhicule apercevait cette foule. On pouvait lire sur les banderoles : «Militaires de la Minusca, quittez notre pays !», «Qui répondra des crimes commis par la Minusca en RCA ?», «Minusca+rebelles CPC=Amitié».
Pour le responsable de cette plateforme, l’inefficacité de la Minusca à soutenir les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), pousse les Centrafricains à demander son départ du territoire national. «Ce que nous reprochons à la Minusca, est que nous avions nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS), qui sont déjà disponibles pour assurer la sécurité de notre pays ainsi que celle des Centrafricains. Les rebelles se sont constitués en petits groupes de bandits pour tuer nos forces par-ci par-là. Nous pensons que la Minusca devrait soutenir nos forces à éradiquer les groupes armés. Malheureusement, ce n’est pas le cas ! C’est pourquoi, nous demandons à la Minusca de quitter notre pays, si elle est incapable de soutenir nos forces. Au nom du Mouvement Centrafrique Libre, nous réclamons à ce que notre pays soit libre militairement, économiquement et sur tous les plans», a dénoncé Landry Ebondo, Coordonnateur du «Mouvement Centrafrique Libre» (MCL).
Celui-ci a par ailleurs rappelé la complicité de la Minusca avec les groupes de bandits qui tuent des civils sous leur nez et leur barbe, «nous demandons également à toutes nos autorités de choisir des partenaires qui peuvent nous soutenir politiquement. Il y a plus de 14.000 Casques bleus onusiens dans notre pays et on ne voit pas du tout leur impact positif, mais plutôt négatif et nous ne voulons plus de cela dans notre pays. Dans l’arrière-pays, il y a des tueries, des rebelles massacrent la population et la Minusca est là et ne fait rien. On ne va pas s’arrêter là et cette manifestation n’est pas du tout la dernière. Nous allons continuer, et si la Minusca n’est pas capable d’assurer la sécurité qu’elle dégage de notre pays», a-t-il lâché.
En dehors de cette manifestation, il y a également des Centrafricains de différentes couches sociales, à travers des conférences-débats, conférences de presse et tables rondes, ne cessent de décrier l’échec de la mission onusienne en Centrafrique.
La Rédaction