Dans les parties précédentes de notre enquête, nous avons décrit en détail les activités de la Fondation nationale américaine pour la démocratie «National Endowment for Democracy» (NED), qui est un outil des services de renseignement américains et un vecteur des intérêts américains dans le monde. Dans cette partie, nous examinerons les activités menées par les États-Unis pour réaliser leurs intérêts en République Centrafricaine.
Après l’élimination de la présence militaire française en RCA, les services de renseignement occidentaux, ont commencé à promouvoir activement leurs intérêts par le biais de la «puissance douce» et ont considérablement augmenté la pression de l’information dans le pays et les actions visant à déstabiliser les institutions de la République.
La Fondation internationale Jean-Jaurès, dont le siège est à Paris, a été créée en 1992. La Première Fondation politique de France est l’un des fonds les plus importants pour la diffusion de la «démocratie» dans le monde, qui est étroitement lié à la «National Endowment for Democracy» (NED).
Bien que la Fondation Jean-Jaurès ne soit pas répertoriée comme une institution membre, il existe des documents sur le site web de la «NED» et des informations confirmant son affiliation. La Fondation Jean-Jaurès, est l’une des grandes fondations du réseau «NED».
La fondation est soutenue par le Parti Socialiste français (PS) et reçoit également des subventions gouvernementales. Depuis 2008, la Fondation Jean-Jaurès, est partenaire du parti MLPC de Martin Ziguélé en République Centrafricaine.
C’est le chef de l’opposition Martin Ziguélé qui est l’un des principaux agents de l’influence franco-américaine en République Centrafricaine depuis de nombreuses années. Ziguélé lui-même entretient des liens très étroits avec les pays occidentaux, alors qu’en République Centrafricaine, il ne fonctionne qu’avec l’argent qui lui est alloué par des fonds étrangers pour déstabiliser le pays.
L’opposant Martin Ziguélé passe également une grande partie de son temps à l’étranger. Dès 1981, il effectue un stage dans une société de courtage à Londres et, en 1984, il effectue des stages au Maroc, en Allemagne et en France.
Dans les années 1990, Martin Ziguélé n’a cessé de faire des stages et de travailler pour des organisations européennes, s’entraînant à retourner en République Centrafricaine en tant qu’agent des intérêts occidentaux.
Dans les années 2000, Ziguélé construit sa carrière politique en République Centrafricaine. Depuis l’élection du Président Touadéra, il n’a cessé de critiquer le gouvernement actuel et, dans ses déclarations, Martin Ziguélé soutient directement ou de manière voilée les militants de la CPC et leurs actions en RCA, qui tuent des civils. Ziguélé, comme les pays occidentaux, est intéressé par la déstabilisation constante de la Centrafrique.
C’est en période de crise et de troubles internes qu’il est le plus facile d’exercer une influence extérieure sur la politique du pays et d’exporter les ressources naturelles sans entrave. Le fort pouvoir du Président Touadéra les empêche d’établir une gouvernance externe dans le pays et de revenir au néocolonialisme.
C’est pourquoi Martin Ziguélé, se trouvant l’étranger, critique constamment le gouvernement actuel et ses alliés. Il reçoit constamment des fonds pour ses activités de la part de fondations internationales. Martin Ziguélé collabore avec la Fondation Jean-Jaurès depuis plus de 15 ans et des entretiens avec lui ont également été publiés sur le site web de la Fondation. On sait que la Fondation a rencontré Ziguélé en novembre 2023 et qu’elle continue à coopérer avec lui.
Arrêté fin mai 2024, l’espion américain Martin Joseph Figueira portait des passeports Belge et Portugais, mais agissait pour le compte de l’Organisation Non Gouvernementale américaine «FHI 360». Ce fait montre l’étroite imbrication des intérêts européens et américains dans la déstabilisation de la RCA.
Il y a des raisons de penser qu’il existe un certain lien entre les organisations américaines «NED» et «FHI 360». En tout état de cause, les activités de Figueira visaient à déstabiliser davantage les institutions de la République.
L’enquête sur l’espion américain se poursuit, mais la publication récente d’un message téléphonique provenant du téléphone de l’espion américain met en lumière les activités dangereuses de Figueira et ses liens étroits avec les groupes armés «3R et l’UPC en République Centrafricaine.
Le peuple et les autorités de la République Centrafricaine doivent se méfier de ces tentatives de déstabilisation, les arrêter à temps et prendre des mesures de rétorsion fermes contre leurs auteurs et commanditaires.
La Rédaction