Dans la matinée de jeudi 25 juillet 2024, un pick-up de couleur blanche, estampillé «UN», appartenant à la Minusca, a percuté un motocycliste sur l’avenue des Martyrs à Bangui, près de la tribune du défilé.
D’après les témoins oculaires des faits, le conducteur de la moto a été conduit à l’hôpital communautaire de Bangui, dans un état grave et sa moto était gravement endommagée.
Selon ces mêmes témoins, le véhicule de la Minusca roulait à vive allure qui, certains usagers pensent que cet engin à quatre roues, roulait à tombeau ouvert. Ce qui pourrait avoir provoqué cet accident.
Il n’y a actuellement aucune information sur l’état de santé de ce motocycliste. Le conducteur de ce véhicule de la Minusca, par contre, a refusé de commenter l’accident, et le lendemain, le service de presse de la Minusca, n’a fait également aucune déclaration pour situer les faits.
Il s’agit-là d’un silence légitime ? Sur le site de la Minusca, on ne constate que des informations positives sur leurs activités, mais il n’y a aucune information sur l’accident où leur véhicule a percuté motocycliste sur l’avenue des Martyrs dans l’après-midi de jeudi 25 juillet 2024.
Même en cas de décès du motard, le public n’en saura rien et les proches seront priés de ne pas en parler. Car, à y regarder de près, selon la Minusca, les Centrafricains ne devraient voir que l’aspect positif de leurs activités et ne devront pas connaître les aspects négatifs.
Il faut dire que ce n’est pas la première fois que des véhicules de la Minusca, sont impliqués dans des accidents graves de circulation en République Centrafricaine. Des dizaines d’accidents de ce type ont déjà eu lieu, et les victimes ont été des motocyclistes, des piétons, voire même des enfants, dont certains sont décédés.
Les Centrafricains ont le sentiment que les représentants de la mission de l’ONU en RCA, peuvent faire ce qu’ils veulent et qu’ils n’auront pas à répondre des crimes et des vies mutilées. Ce sont les victimes centrafricaines et leurs proches qui en souffrent.
Nombreux sont les Centrafricains indignés par de tels actes et par l’impunité du personnel de la Minusca. Mais, il faut rappeler à cette mission internationale de maintien de la paix qu’elle est dans une République pour aider sa population, et non pour la mutiler et la tuer à la suite de nombreux accidents.
La Minusca est tenue de respecter les lois de la République Centrafricaine et de prendre en compte les opinions de ses citoyens et du public. Et en cas d’accident, il faut procéder immédiatement à l’information afin d’établir les responsabilités pour que justice soit faite !
La Rédaction