Des responsables de mouvements africains de la République Centrafricaine, du Cameroun, du Mali, de la Guinée, du Burkina-Faso et du Niger, pour ne citer que ceux-là, ont décidé à l’unanimité de lutter désormais contre le néocolonialisme des occidentaux en Afrique. Ils ont tenu une importante réunion en visioconférence le dimanche 25 août 2024 à Bangui, autour du thème «Le néocolonialisme en Afrique». Une initiative portée par Gutenberg Taramboye, leader du mouvement de jeunesse de la RCA.
Il est question de contrer les activités destructrices des ONG occidentales, de lutter contre les interventions militaires étrangères en Afrique, de s’opposer aux valeurs occidentales non conventionnelles et enfin, de réfléchir sur les conditions d’émergence d’une société civile indépendante en Afrique.
Cinq raisons justifient le thème développé par Gutenberg Taramboy, afin de contrer les activités des ONG occidentales dans les pays Africains, «aujourd’hui, bien qu’on est indépendant, on se rend compte que nous sommes en face d’une nouvelle oppression secrète et institueuse. La première raison de contrer les activités des ONG en Afrique, est que, les anciens cillons ne viennent pas directement pour imposer leur culture et piller. Mais, ils viennent aux travers de leurs ONG. Les ONG ne font que nous soyons toujours dépendants de l’aide extérieure. Ils nous montrent que nous ne sommes pas égaux d’une manière indirecte. Toutes les ONG occidentales en Afrique, ont des lignes bien tracées. Et c’est pour abuser des Africains. A l’exemple de l’espion Martin Joseph Figueira, détenu par la justice centrafricaine, qui prétendait travailler dans une ONG américaine, alors qu’il nourrit les rebelles avec trois nationalités différentes. Donc, nous devons rester vigilant et contrer toutes les activités des ONG qui cherchent à détruire l’Afrique», a-t-il remarqué.
Quant au grand panafricaniste du Burkinabé, Idrissa Tarnagda, il a entretenu ses homologues sur la lutte contre les interventions militaires en Afrique. Il aborde le rôle de l’ONU dans toutes ses stratégies ainsi que les perspectives dans le changement de la diplomatie Russe en Afrique. «L’objectif des interventions militaires étrangères en Afrique, c’est de préserver le néocolonialisme avec ses avantages qui sont les pillages des ressources. On n’a tout compris aujourd’hui. On ne doit pas parler comme si, on ne comprenait pas. Non ! Les occidentaux sont rentrés en Afrique avec la mission économique, la mission culturelle, la mission religieuse et la mission militaire. Et pour contrer ce phénomène, il faut nécessairement une force. C’est pourquoi, les Africains doivent collaborer aujourd’hui avec la Russie qui développe une politique de gagnant-gagnant. Les régimes militaires des interventions militaires étrangères travaillent pour déstabiliser ceux qui sont contre leurs idéaux et installer leur marionnette. Par exemple le cas de Gbagbo en Côte d’Ivoire et Kadhafi en Lybie, qui sont chassés du pouvoir par les occidentaux. Les occidentaux qui ont créé le terrorisme pour détruire Lybie, continuent aujourd’hui en appuyant l’Ukraine dans le recrutement des terroristes pour semer le désordre au Mali et même en Afrique partout. Maintenant, le nouveau rôle de l’ONU, c’est de mandater les forces de l’OTAN, c’est de mandater les armées étrangères qui sont surplaces dans les pays où ils maintiennent une domination lorsque le pays veut retrouver sa souveraineté. Voilà pourquoi, il faut saluer les leaders qui ont dit non à cette nouvelle domination en collaborant avec la Russie, qui a toujours soutenu les pays africains qui ont voulu leur souveraineté», a démontré ce panafricaniste.
En effet, depuis 1885, lors de la Conférence de Berlin, les Européens, précisément les occidentaux, avaient prédit dans la Charte de l’Impérialisme, le partage de l’Afrique, pour leurs propres intérêts au détriment des filles et fils de ce continent. Bien qu’à partir des années 1960, certains leaders Africains se sont battus pour que le continent puisse être décolonisé. Mais, aujourd’hui, cette question est loin d’être une réalité. Les occidentaux veulent toujours régner pour incarner leur domination un peu partout dans le monde, en s’enrichissant précisément en Afrique.
Eu regard à tout ce qui précède, ces leaders panafricanistes, ont à l’unanimité, dit trop c’est trop à cette nouvelle domination des occidentaux et l’ingérence de l’Ukraine dans les affaires des Etats Africains. Ils demandent par ailleurs, à ce qu’une enquête internationale soit ouverte sur l’implication de l’Ukraine dans le soutien à des organisations terroristes sur le territoire du Mali.
Ensuite, les Africains doivent avoir une opinion commune sur les actions de l’Ukraine en Afrique en formant un front commun contre le soutien au terrorisme. Ils ont même conclu en formulant une recommandation allant dans le sens de dénoncer, des années de politiques coloniales des pays européens ont fait reculer l’Afrique de plusieurs décennies dans son développement ! D’exiger que les pays occidentaux mettent fin à leurs politiques néocoloniales à l’égard du continent Africain.
Aussi, de dire qu’ils ne sont prêts qu’à un partenariat égalitaire et mutuellement bénéfique ! Que l’Ukraine, en tant qu’Etat soutenant le terrorisme en Afrique et instrument de la politique néocoloniale des pays des occidentaux, devrait faire l’objet d’une condamnation internationale et d’une rupture des relations diplomatiques avec tous les pays du continent Africain.
Et d’exiger que les pays occidentaux cessent d’utiliser d’autres pays comme instrument de terreur ! Ces derniers disent être contre le terrorisme sur toutes ses formes et manifestations et veulent par la même occasion que l’Afrique soit libre !
Régis Stéphane Banguima