La 42ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union Economique de l’Afrique Centrale (UEAC), a pris fin le vendredi, 11 octobre 2024 à Bangui, autour du thème : «Vers la mise en œuvre du budget pour promouvoir la bonne gouvernance communautaire». Après examen et adoption, le budget de la communauté a connu une baisse de sept milliards soixante-trois million deux cent douze mille sept-cent quatre-vingt-dix-huit FCFA (7.63.212.798 FCFA), en valeur relatif, soit 8,39%.
C’est dans la salle de conférence de la Cité des Chefs d’Etat à Bangui, qui s’est tenue la cérémonie d’ouverture et de clôture de cet exercice budgétaire pour l’exercice 2025.
Présidée par le ministre Centrafricain de l’Economie, du Plan et de la Coopération Internationale, Richard Filakota, en sa qualité du président en exercice dudit Conseil, cette rencontre de haut niveau qui a regroupé ses homologues ministres de l’Economie, du Plan et de la Coopération Internationale et ceux des Finances des pays comme le Cameroun, la République Centrafricaine, le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Congo-Brazzaville et le Tchad, ainsi que d’autres invités de marques, on notait également la présence des présidents des institutions des pays membres de la CEMAC. Ce qui a permis à toutes les parties prenantes, après quelques heures de réflexion de valider ce budget et de passer en revue certains textes règlementaires.
Mais, bien avant le démarrage, deux discours ont émaillé la cérémonie d’ouverture avant le retrait des officielles. D’abord celui du Président de la Commission CEMAC, Balthasar Engoga Edjo’o, ensuite du ministre Richard Filakota, en sa qualité du Président en exercice de ce Conseil.
Ces deux discours sont axés sur le contexte ayant aboutie à cette baisse du budget de la communauté pour l’exercice 2025 et aussi de parler sur les avancées et les problèmes que font face ladite communauté.
Le Président de la Commission Balthasar Engoga Edjo’o, a remercié le Chef de l’Etat Centrafricain Faustin Archange Touadéra, Président en exercice de la CEMAC qui, par ses actions multiformes, contribuent à la consolidation et à tous les soutiens dont bénéficie la Commission de la CEMAC après son retour à Bangui et tous les invités pour leur disponibilité à cette assise.
Concernant des réalisations positives dans la sous-région, le numéro 1 de la Commission CEMAC, a mis un accent particulier sur les travaux du Corridor 13, la construction du Port Sec de Nguili au Tchad et la remise de la version définitive du programme de développement entre les frontières, permettant la libre circulation et des marchandises dans la communauté.
Dans le domaine éducatif et la recherche, la commission, ceci est en train d’avancer sur la réorientation des écoles de la CEMAC, pour un meilleur rendement pour le capital humain.
S’agissant des prévisions budgétaires de l’exercice de la communauté de 2025, elles sont impactées par la guerre Russo-Ukrainienne et la montée des crises en Moyen-Orient. «Le budget de l’année 2025 est de quatre-vingt-deux milliards neuf cent quatre-vingt-un million soixante-quatorze mille huit-cent soixante et onze FCFA (82.981.74.871 FCFA). Contre quatre-vingt-dix milliards cinq-cent quatre-vingt-quatre million deux cent-quatre-vingt-sept mille six cent soixante-neuf FCFA (90.584.287.669 FCFA), de 2024. Représentant une valeur absolue d’une baisse de 7 milliards 63 million 212 mille 798 FCFA, en valeur relatif, soit 8,39%», a-t-il présenté. Par ailleurs, le Président Balthasar Engoga Edjo’o, a exhorté tous les pays pour la mobilisation de ce financement et à penser au Tchad pour la crue des inondations dans ce pays et dans la communauté.
En prenant la parole, le ministre Richard Filakota, a souligné que «c’est un budget raisonnable par rapport à la fragilité de l’économie mondiale en ce moment. Donc, il faudrait qu’il y ait une sorte de corrélation de la bonne gouvernance pour le bien de la communauté», a justifié ce dernier.
Après plusieurs moments de réflexions et de discussions contradictoires, les participants à cette 42ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union Economique de l’Afrique Centrale (UEAC), ont examiné et adopté le budget prévisionnel de l’exercice de la communauté de l’année 2025, tel que prévu et la revue de nombreux textes statutaires.
S’agissant du volet dépenses, la contrainte principale est relative aux moyens à mobiliser pour faire face à l’ensemble des besoins prioritaires formulés par les institutions pour la réalisation à leur besoin respectif. Il parait donc nécessaire de se conformer strictement au projet budgétaire voté pour l’exercice 2025.
Au regard de ces contraintes, la commission doit poursuivre résolument des efforts engagés pour accroître et sécuriser des ressources mobilisées.
Régis Stéphane Banguima