Lors d’une conférence de presse tenue dans l’après-midi de vendredi 1er novembre 2024, des leaders des organisations de la société civile centrafricaine invitent le parlement centrafricain à adopter la Loi sur les «Agents Etrangers». Par la même occasion, ces derniers invitent les membres du gouvernement centrafricain à répondre à l’invitation de la Commission Loi pour étayer davantage les élus de la nation.
Ces organisations de la société civile centrafricaine sont représentées par leurs leaders qui ne sont autres que Dr Euloge Doctrouvé Koï, Rapporteur général de la «Synergie Centrafricaine», Dr Fériol Hospice Cadot Féïdangaré, de la «Galaxie Panafricaine» et Mac Laurin Dackou, de l’association «I Kè Woussou Woussou Na Bê Afrika».
D’entrée de jeu, Dr Euloge Doctrouvé Koï, a pris la parole pour planter le décor à travers la définition d’un Etat. Selon lui, l’Etat constitue d’un peuple, d’une armée, d’un territoire et surtout d’une administration. Si le territoire centrafricain et le peuple Centrafricain n’ont pas la souveraineté, le droit d’exercer et bénéficier des retombées économiques, ce n’est pas un Etat.
C’est dans cette vision que le gouvernement centrafricain a pris l’initiative d’un projet de Loi relatif aux «Agents Etrangers» pour réguler le bon fonctionnement d’un Etat. Malheureusement, le concept de ce projet de Loi est mal maîtrisé par certains élus de la nation et lors d’une plénière le 23 octobre 2024, le parlement centrafricain l’a renvoyé au gouvernement pour complément d’informations.
A en croire le Dr Euloge Doctrouvé Koï, la Constitution de la République Centrafricaine du 30 août 2023, consacre la souveraineté de la RCA. Aussi, il faut relever que depuis l’indépendance, il n’a jamais eu dans le pays, une Loi qui permet de protéger l’influence des acteurs étrangers sur le territoire centrafricain dans le domaine de l’exploitation des ressources. C’est une Loi qui a pour vocation de protéger la souveraineté de l’Etat sur les ressources du pays. Cette Loi n’a jamais existé.
Pour ces organisations de la société civile, il y a un nombre incalculable d’agents étrangers sur le territoire centrafricain à travers des Organisations Non Gouvernementales (ONG). Ils ont cité en exemple, l’ONG américaine «FHI 360», où travaillait Martin Joseph Figueira, de nationalité Belge et Portugaise, arrêté tout récemment à Zémio, dans le Haut-Mbomou, qui collaborait avec des bandits armés de la CPC.
Ce Martin Joseph Figueira, a été recruté par l’ONG «FHI 360». Malheureusement, il mène des activités subversives au mépris de la Constitution de la République Centrafricaine du 30 août 2024, au mépris des principes de souveraineté. Ceci dit, l’exemple de Martin Joseph Figueira vient élucider ce que c’est sait qu’un «agent étranger». Parce que ce sont des gents qui sont sur le territoire national qui n’agissent pas dans l’intérêt du peuple, mais plutôt dans l’intérêt de ces organisations étrangères.
Par cette occasion, ces organisations de la société civile, dénonce d’abord le rejet de ce projet de Loi. Et de s’interroger, est-ce que les honorables députés n’ont pas pris leurs temps pour mieux comprendre la quintessence de cette Loi, de l’importance de ce projet de Loi ou alors, ils ont fait cela par ignorance ? «Aucun pays au monde ne doit nous interdire d’avoir une Loi sur les «agents étrangers», ont-ils fait savoir. Parce que dans tous les pays du monde ont en.
A titre illustratif, ces organisations de la société civile, ont présenté deux exemples : La Loi française N° 2024/850 du 25 juillet 2024 visant à prévenir les ingérences étrangères en France. Il y a également une Loi américaine portant sur les «Agents Etrangers».
Ces pays pré cités protègent leur pays contre les agents étrangers. Autant pour la République Centrafricaine de le faire pour également protéger ses intérêts contre les étrangers qui se bousculent au portillon.
Le rejet de ce projet de Loi sur les «Agents Etrangers», n’est pas de mauvaise foi. Mais, pour ce faire, ces organisations de la société civile invitent le gouvernement centrafricain, à mettre les bouchers doubles et de prendre les taureaux par les cornes, pour informer davantage les élus de la nation sur l’utilité de cette Loi afin que cela soit adopté dans l’intérêt bien commun du peuple centrafricain.
Régis Stéphane Banguima