Radio Lengo Songo fête ce mardi 06 novembre 2024, son 6ème anniversaire dans l’espace médiatique centrafricain. C’est depuis le 05 novembre 2018 que cette station a commencé à émettre sur le territoire centrafricain et sur les réseaux sociaux, notamment sur le site www.radiolengosongo.cf, les groupes WhatsApp et Facebook, avec sa ligne éditoriale, la promotion de la paix et la cohésion sociale dans le pays. La création de cette station intervient après des moments difficiles de crises militaro-politique que le pays a traversées. Pour ce faire, Fred Bruno Athanase Krock (FBAK), Directeur de Radio Lengo Songo (RLS), a accordé une interview exclusive pour aborder ce 6ème anniversaire, faire le bilan et perspectives de cette station qui est née au lendemain de la crise militaro-politique en vue de promouvoir la paix et la cohésion sociale. Nous vous proposons l’intégralité de cette interview.
RLS: Monsieur Fred Bruno Athanase Krock, bonjour !
FBAK: Bonjour Monsieur le Journaliste !
RLS : 05 Novembre 2018, 05 Novembre 2024, Radio Lengo Songo, totalise 6 ans d’existence. Rappelez-nous dans quel contexte cette radio a été créée.
FBAK: Je vous remercie Monsieur le Journaliste pour l’opportunité que vous m’offrez en ma qualité de Directeur de Radio Lengo Songo pour pouvoir parler un peu du parcours de notre radio qui totalise aujourd’hui, 6 ans d’existence dans le microcosme médiatique national. Lorsque vous m’avez demandé la question de savoir si je pouvais rappeler le contexte de radio, je m’en vais répondre tout simplement que Radio Lengo Songo se voudrait parmi les réponses patriotiques nationales à donner à la crise que le pays avait connue en 2013. L’année 2013 a été très difficile pour l’ensemble des Centrafricains. Maintenant, lorsqu’on a commencé à chercher des solutions, au niveau politique, nos autorités se sont mobilisées pour lancer les initiatives de dialogue, de désarmement et autres. Nous Journalistes, nous avons réfléchi pour apporter notre pierre à la reconstruction du pays qui a été littéralement détruit sur tous les plans, c’est ça la Radio Lengo Songo. Et Radio Lengo Songo, en se positionnant comme une réponse à la crise, avait visé de réconcilier plutôt les Centrafricains, puisque nous sommes convaincus de quelque chose. Lorsque les Centrafricains ne se réunissaient pas ensemble autour des idéaux du développement, c’était difficile de le faire. Pour réunir les gens, il faut que cela puisse passer par les cœurs. Les gens doivent parler de manière franche. Et la meilleure manière pour nous, c’était de créer une radio, un espace afin de donner la parole sans restriction à tous les Centrafricains de s’exprimer sur leur manière de voir la crise, de s’exprimer ce qu’ils ont comme vision de sortie de la crise, de s’exprimer sur les propositions pour permettre à notre pays d’avoir un pays réconcilié, orienté vers la réconciliation et la reconstruction véritable pour nous permettre d’avoir un élan de développement. Voilà comment le contexte de lequel notre radio a été créée et nous pourrions aussi être fiers que nous avons apporté quelque chose à ce temps-là.
RLS : Alors, quel bilan faites-vous de ces 6 ans d’existence ?
FBAK: Je vous remercie pour cette belle question ! Nous sommes fiers de dire qu’en 6 ans, nous avons pu apporter quelque chose. Comme je le dis, ce sont à travers les témoignages que nous recevons des autorités du pays, des différents acteurs, de nos propres frères Journalistes sur le travail, à travers la qualité de travail proposé, mais aussi de l’orientation que nous avons donné à la radio pour pouvoir apporter une solution modeste, soit-il, à la réconciliation véritable et la reconstruction de notre pays. Maintenant, sur le plan du développement de la radio, on est fier de commencer une petite radio dans l’enceinte de Golf Palace et puis nous avons élargi de s’installer au quartier Galabadja, aujourd’hui nous sommes fiers de continuer à poursuivre le développement de la radio là où nous sommes devant l’Assemblée Nationale. Mais, ce n’est pas tout, notre radio a grandi. En commençant à travers une petite antenne au niveau de Bangui, aujourd’hui, nous sommes en train de conquérir toutes les préfectures de la République Centrafricaine. Nous sommes maintenant à huit (8) villes supplémentaires, en plus de l’antenne de Bangui, notamment à Bambari, Bouar, Kaga-Bandoro, Bria, Paoua, Bossangoa, Ndélé, Kabo et bientôt on va poursuivre avec l’extrême Est, l’extrême Sud et Ouest pour que toute la République Centrafricaine soit couverte par notre radio. Au niveau de l’arrière-pays, nous avons installé des correspondants qui nous remontent des informations en temps réels de nos concitoyens qui sont à l’intérieur du pays. Nous pensons que notre radio a grandi. Ce n’est pas encore tout, parce que 6 ans n’est pas 6 jours. Nous avons développé un site internet où maintenant, nous sommes fiers de voir que, les Centrafricains, ceux qui sont connectés, se vont sur notre site et vivent l’actualité en temps réel, nous avons les différents réseaux sociaux qui sont créées, le groupe WhatsApp et Facebook, qui ont beaucoup d’abonner et qui nous suivent en temps réel, qui font de commentaire sur les informations et qui sont fiers de leur radio. La manière d’apprécier la radio, nous sommes fiers que notre radio a grandi en 6 ans.
RLS : Dites-nous Monsieur le Directeur, quelles sont les perspectives de cette radio ?
FBAK: En termes de perspectives, on doit travailler sur la ligne éditoriale de la radio, pour faire savoir que nous sommes déjà sortis de la crise, de s’orienter vers le développement et la reconstruction véritable de notre pays. Nous devrions travailler à cela pour nous aligner sur les exigences actuelles du pays et des Centrafricains. Nous devrons poursuivre la couverture nationale de notre radio ! Parce que nous avons reçu beaucoup d’appels des autres autorités locales qui réclament la présence de notre radio dans leurs localités et aussi travailler sur le personnel de la radio de deux ou trois au départ, là aujourd’hui, nous sommes à une vingtaine de personnes en train d’aller vers la trentaine, il faut travailler sur les conditions de travail des Journalistes, travailler également sur l’ensemble de nos activités pour pouvoir satisfaire les attentes des Centrafricains et de nos auditeurs en particulier.
RLS : En vous entend parler, c’est dire qu’il y aura une nouvelle grille de programme de Radio Lengo Songo en vue…
FBAK: J’avais dis tantôt que nous sommes en train de travailler sur la ligne éditoriale de la radio, cela transparaît tout naturellement une nouvelle grille de la radio qui est en train d’être finalisée et va être lancée immédiatement après l’anniversaire de la radio, pour prendre en compte les nouvelles exigences, parce qu’en 2018, nous pesons que notre radio a été créée pour donner une réponse à la crise et maintenant que nous sommes en phase de développement et de la reconstruction, on doit s’adapter à ces changements pour pouvoir participer efficacement au développement de nos pays.
RLS : Monsieur Fred Bruno Athanase Krock, votre mot de fin à l’endroit des auditeurs et le personnel de Radio Lengo Songo
FBAK: Je félicite les auditeurs de huit (8) chefs-lieux des préfectures de notre pays, là où la radio a déjà installé ses antennes qui, leurs appels incessants à la radio, par note, par réseaux sociaux ou en direct à l’antenne, nous ont vraiment galvanisé pour nous donner la force de rester toujours dynamique pour pouvoir répondre à leurs attentes. Je les encourage toujours à utiliser ces canaux-là pour faire plus de propositions pour la radio, car c’est leur radio et ils doivent être fiers de cela. Pour le personne, il n’y a pas quelque chose à dire de spécial de le remercier du fond de cœur pour les sacrifices qu’ils ont consentis avec une petite équipe de 25 personnes et s’installe parmi les premiers de la place, c’est dur pour ce personnel qui, n’a pas forcément les moyens de son travail, mais qui a donné le maximum de lui en termes de sacrifices, en termes de vision, en termes d’idées pour permettre à la Direction de la radio et à la radio elle-même de continuer à monter et monter jusqu’à ce que Radio Lengo Songo puisse prendre la première place de radios de notre pays. Je suis conscient des moyens de travail qui manquent et les conditions de travail, nous continuons à travailler-là déçu pour que cela puisse s’améliorer, mais je leur promets aussi que nous n’allons pas baisser les bras malgré les difficultés qu’il rencontre sur leurs conditions de travail pour qu’il puisse sentir alaise afin de satisfaire nos auditeurs.
RLS : Monsieur Fred Bruno Athanase Krock, je vous remercie !
Par Auric De Jean Jovice Ouakara/Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna