Une étude comparative sur le rapport du «Groupe de Travail de la Société Civile» (GTSC) et le communiqué du ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques sur la gestion du secteur pétrolier en République Centrafricaine, a fait l’objet d’une conférence-débat le mardi 12 novembre 2024 entre les enseignants et les étudiants de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université de Bangui. Une initiative de Docteur Mario Azou-Passonda, Maître-Assistant à l’Université de Bangui. Notons que cette analyse s’inscrit non seulement dans le cadre de sa démarche pour devenir maître de conférences dans ce haut lieu de savoir, mais aussi de permettre aux participants de connaître la réalité de fait.
Pour la petite histoire, c’est dans le mois de septembre dernier que le Porte-parole du «Groupe de Travail de la Société Civile», Paul Crescent Beninga, a fait sortir un rapport qualifiant d’une «gestion mafieuse» le secteur des Hydrocarbures en République Centrafricaine.
Ledit rapport a été contesté par certaines organisations de la société civile et le ministère de l’Energie qui dans un communiqué, a qualifié ce rapport, non seulement, de manipulation, mais aussi de certains manquements.
C’est pour cette raison que dans le cadre de sa recherche professionnelle à l’Université de Bangui, ce sujet a attiré l’attention de Docteur Mario Azou-Passonda, pour éclairer la lanterne de la population centrafricaine sur ce sujet trop important.
Et sur ce document de 22 pages, l’auteur a fait des analyses comparatives en se focalisant sur des études convergentes et divergentes sur la position de deux protagonistes.
Le conférencier a commencé d’abord au contexte ayant aboutie à ce problème par rapport à la guerre en Ukraine et les conflits au Moyen-Orient, qui sont à l’origine des différentes crises sur la planète.
Ces crises et le retrait de la subvention de l’Etat du secteur pétrolier, auraient impacté sur la gestion des hydrocarbures dans le pays, mais en dépit de tout ça, le gouvernement fait des efforts pour que les Centrafricains ne puissent pas tomber dans des véritables crises.
Selon Docteur Mario Azou-Passonda, «cette opportunité d’échanger avec le public aujourd’hui, sur la quintessence de ces deux rapports, où nous avons mis d’une part, les points de convergence qui ont été relevés à travers les prix qui sont élevés en République Centrafricaine. Le cas aussi des mains levées que le ministère délivre à ceux qui importent frauduleusement le carburant. Donc, il y a un point de vue convergent sur ce point. Mais, là où les points de vue ont eu à diverger, c’est sur la question de la violation de la Loi. Et donc, c’est sur ce point que nous avons eu à démontrer que la Loi accorde le monopole de stockage à l’Etat. Mais, ce qu’il a, comme étant les autres secteurs qui ont été libéralisés. Et la libéralisation ici, fait référence à ce que l’Etat ne doit plus se mêler. Mais, doit-on céder ça à une initiative d’une entreprise privée ?», s’est-il interrogé. Sur ce point, l’auteur a relavé que le rapport du «GTSC», a manqué un peu dans l’analyse de la définition du terme libéralisation.
S’agissant de l’attente envers les parties-prenantes,Docteur Mario Azou-Passonda, donne les éléments de réponses. «C’est ce qu’on attend des participants, c’est d’abord de connaître la réalité des faits. Parce que le rapport du GTSC, a été publié juste au moment que le FMI est en République Centrafricaine et le ministère aussi a répliqué. Donc, il y a des points de vue qui sont diamétralement opposés. Et c’est là, qu’on a constaté qu’il y a des vérités mais aussi, il y a des contre-vérités», a-t-il clarifié.
Pour le conférencier, le retrait brutal de «TotalEnergies» et l’installation frauduleuse de la société «Tam Oïl» dans le pays, semblent être un arrangement de créer de soucis sur ce secteur dans le pays. Et c’est dans le souci d’éviter une crise et d’éviter la queue devant les stations-services que le gouvernement a signé un accord à la société «Neptune» pour ravitailler le pays.
Et l’unique question qui taraude l’esprit, pourquoi le «GTSC» attend que le moment où, une mission du Fonds Monétaire International est à Bangui, qu’il fait sortir son rapport, tout en soutenant uniquement que la société «Tam-Oil», alors qu’il y en a plein d’autres, entraîne beaucoup de réflexion.
Régis Stéphane Banguima