La question de la déperdition scolaire, reste un défi majeur en République Centrafricaine. Les présentateurs socio-culturels, la crise à répétition, la pauvreté sont entre autres, les causes de ce phénomène qui risqueraient fort d’impacter l’avenir de la République Centrafricaine, si les autorités ne réagissent pas le plutôt possible. Le cas palpable est celui de l’école Koudoukou, dans le 3ème arrondissement de Bangui, où on enregistre déjà 22 cas de déperdition scolaire cette année-ci.
En effet, la RCA fait face à d’énormes de difficultés qui pourraient impacter l’avenir des jeunes. Hormis le problème de la scolarisation des jeunes Centrafricains, à cela s’ajoute, la question de déperdition scolaire qui pourrait hypothéquer l’avenir du pays, si la jeunesse n’est pas instruite.
Effectivement, plusieurs cas de déperdition scolaire sont enregistrés dans presque tous les établissements tant à Bangui ainsi qu’à l’intérieur du pays. Cette situation frise le bon fonctionnement de l’éducation en RCA et met en danger l’avenir du pays.
Jean Noël Goboua, Directeur de l’école Koudoukou Fille 1, déplore ce genre de comportement, «nous avons enregistré des cas de déperdition scolaire dans ma direction. Pour cette année, nous avons enregistré 20 filles qui sont en classe de CM2 et sont retenues à la maison par leurs parents. Et en ce début de l’année, nous avons deux (2) cas de ces jeunes filles qui sont victimes de mariage précoce et ont refusé de reprendre les cours. C’est un manque à gagner pour la République, car elles ont des potentialités et peuvent toutefois contribuer au développement du pays», a-t-il déploré.
Et celui-ci de conclure que le pays a besoin de tous ses filles et fils pour son extension. D’où nécessité de soutenir l’éducation des filles car, dit-il, éduquer une fille c’est éduqué toute une nation.
Lors de la cérémonie officielle de la rentrée académique 2024-2025, à Bambari dans la Ouaka, le Président Touadéra à, dans son discours, rappelé aux parents l’importance de l’éducation qui peut offrir aux enfants des opportunités et par la même occasion, interpeller les parents d’élèves, les autorités locales à la prise de conscience. «Le handicape ne doit pas être une barrière pour une école. L’éducation est un droit fondamental ! Ce message devrait résonner dans chaque foyer, quartier, village et nous devons porter haut et fort ce message puis qu’il incarne les principes d’agilité et d’inclusion que nous défendons, en établissons de nouvel orientation politique pour redynamiser nos système éducatifs», a déclaré le Président de la République.
Le gouvernement centrafricain, à travers la vision politique du Président Touadéra s’est engagé à transformer l’éducation pour un avenir meilleur, où chaque enfant Centrafricain pourra réaliser son potentiel pour la reconstruction de la RCA.
Carole Bycekoan